Le joueur français, aujourd’hui à Vasco de Gama, est accusé par une avocate brésilienne d’agressions physiques et sexuelles. L’enquête suit son cours, entre dénonciations graves et démentis de l’intéressé.
Figure marquante du football français, Dimitri Payet, 37 ans, se trouve aujourd’hui au cœur d’une affaire judiciaire au Brésil. Une avocate brésilienne, Larissa Ferrari, a déposé plainte pour violences sexuelles et physiques subies au cours d’une relation qu’elle entretenait avec le joueur depuis août 2024. Alors que l’affaire soulève un émoi certain dans les médias, l’enquête est menée sous scellés par les autorités locales. Retour sur les éléments connus et les positions des différentes parties.
Une plainte accablante déposée par l’avocate brésilienne
Larissa Ferrari, 28 ans, a saisi en mars 2025 la Delegacia de Atendimento à Mulher (DEAM) de Jacarepaguá, à Rio de Janeiro, pour dénoncer des faits de violences présumées survenues durant sa liaison avec Dimitri Payet.
Selon son témoignage, les abus auraient débuté dès décembre 2024, après que leur relation extraconjugale a été découverte par une proche du footballeur. À partir de cette période, Larissa Ferrari décrit une emprise psychologique grandissante, mêlée à des épisodes de punitions physiques et sexuelles imposées par Payet.
Elle a fourni aux enquêteurs des preuves matérielles, notamment des photographies de blessures, et a entamé une thérapie psychologique pour traiter les traumatismes subis. La plaignante affirme n’avoir pleinement réalisé l’ampleur des violences qu’au terme de plusieurs consultations médicales et psychiatriques.
La défense de Dimitri Payet : consentement et démenti
Convoqué par la police brésilienne le 25 avril 2025, Dimitri Payet a nié l’ensemble des accusations. Lors de son audition, il a reconnu avoir entretenu une relation intime avec Larissa Ferrari mais a affirmé que les pratiques évoquées dont certaines de type fétichiste étaient strictement consenties par les deux parties.
Le joueur, désormais sous contrat avec le club de Vasco da Gama, n’a pas commenté publiquement l’affaire. Son avocat a cependant communiqué aux médias que Payet « rejette catégoriquement les faits décrits » et entend se défendre « avec fermeté ».
Aucune mise en examen n’a été prononcée à ce stade, et la justice brésilienne poursuit son instruction dans la plus grande discrétion.
Un traitement médiatique prudent et un climat de tension
L’affaire suscite un vif intérêt des médias au Brésil comme en France. Toutefois, en raison du principe de présomption d’innocence, la plupart des organes de presse adoptent une position mesurée.
Au Brésil, les associations féministes ont appelé à ce que la parole de la victime soit entendue et que l’enquête soit menée avec impartialité.
Dans le monde du football, cette affaire ravive aussi les questions de comportement des sportifs hors terrain, alors même que Payet bénéficiait jusqu’ici d’une image publique relativement préservée.