Avez-vous déjà entendu parler du datura ? Cette plante est courante à La Réunion. Elle pousse un peu partout, au bord de la route, parmi les mauvaises herbes… Mais sa particularité réside surtout dans son caractère spécialement toxique. D’ailleurs, certains consomment cette plante en guise de drogue, étant donné ses propriétés hallucinogènes. De plus, sur l’île, près de 10 cas d’intoxication sont dénombrés tous les ans. Zoom sur cette plante particulière.
Qu’est-ce que le datura ?
Le datura est une plante appartenant à la famille des solanacées. Elle fait partie des solanacées vireuses, à la différence des solanacées mangeables, telles que la tomate, l’aubergine, la pomme de terre…
Le datura est une plante annuelle provenant des zones tropicales en Amérique du Nord, comme au Texas ou au Mexique, mais aussi en Amérique du Sud et en Amérique centrale. Mais à ce jour, elle se développe également dans les régions chaudes et tempérées des quatre coins du globe.
Pourquoi le datura peut-il rendre fou ?
Le datura contient des alcaloïdes actifs, que l’on retrouve sur toute la plante. Mais les graines en renferment davantage. Ces alcaloïdes sont dérivés de l’atropine. Certains présentent des effets hallucinogènes considérables. D’où la capacité de cette plante à rendre fou celui qui l’ingère.
En effet, le datura est composé de scopolamine et d’hyosciamine. Ces deux alcaloïdes détiennent des pouvoirs hallucinogènes, qui inhibent l’action de l’acétylcholine, dans le système nerveux central. Lorsqu’il est pris à dose importante, le datura peut engendrer des convulsions et peut même grandement ralentir le rythme cardiaque, pour ensuite mener à un arrêt cardiaque.
Les jeunes et la consommation de datura
Si les feuilles du datura sont employées à La Réunion dans la pharmacopée traditionnelle, les jeunes gens en prennent en guise de drogue. Mais il faut souligner qu’étant très toxique, la plante peut générer la mort.
Chez les jeunes désireux d’expérimenter de nouvelles choses, le datura est consommé sous forme de cocktail constitué de lait, de psychotropes et de Zamal, qu’ils incorporent dans des « bhangs ». Ceux-ci ont parfaitement conscience du danger que peut entraîner cette drogue, mais veulent tout de même tenter l’expérience. Dans tous les cas, il est certain que cette plante peut provoquer la folie.