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Mayotte : la chasse aux sorcières est lancée. Que fait l’Etat ?

Depuis plusieurs jours, la tension est vive à Mayotte, où des ressortissants comoriens en situation irrégulière ou non sont chassés des villages par les villageois mahorais. Ces derniers accusent les Comoriens d’être à l’origine de la hausse actuelle de la  délinquance sur le territoire mahorais.

Las de l’inaction des représentants de l’État, des villageois mahorais ont décidé de prendre le problème à bras le corps et de chasser les immigrés, essentiellement des Comoriens, des terres qu’ils occupent.

Baptisées « décasages », ces opérations sont entachées de violence et orchestrées par des collectifs de villageois. Dimanche 29 mai dans la matinée à Chirongui entre 30 et 50 familles ont été délogées et chassées. Quatre minibus les ont convoyées vers Mamoudzou. Dans le village, entre 20 et 30 bangas (cases traditionnelles mahoraises) ont été détruites.

C’est dans le hameau d’Ouangani que les décasages ont été les plus nombreux. Entre 100 et 130 familles, de 3 ou 4 membres chacune, ont été chassées du village. Elles seraient essentiellement en situation irrégulière. D’autres opérations sont prévues dans les prochains jours.

Ces actes mettent en avant la situation de poudrière sociale que vit Mayotte, un véritable casse-tête pour l’État. Le département est assailli par les migrants, essentiellement des « frères » comoriens qui veulent jouir des avantages sociaux liés au statut de département français de Mayotte et surtout des femmes qui veulent accoucher sur ce territoire français afin que leurs enfants bénéficient de la nationalité française.

Pour Nicolas Sarkozy, de passage à La Réunion la semaine dernière, cette question du droit du sol doit être repensée. « Si les parents d’un enfant né en France sont en situation irrégulière au moment de la naissance de l’enfant, ce droit à la nationalité ne doit pas être donné », a estimé le président des Républicains.

« On ne peut pas laisser 250 000 habitants de Mayotte avec le sentiment d’être abandonnés », a déclaré Nicolas Sarkozy. « Aucun territoire ne peut résister à une telle pression migratoire, 50 % des étrangers sont en situation illégale, c’est insupportable », a-t-il ajouté en affirmant que cette situation « c’est le président de la République qui l’a voulue ».

 

Crédit photo : Mayotte Hebdo

Un commentaire

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  1. C’est pas prioritaire pour l’État pour le moment, il se bat contre le peuple pour sa loi travail, faut pas trop leur demander non plus…, ils ne touchent que plusieurs milliers d’euros par mois et sont à l’abri du besoin.

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