Une observation rare a été réalisée récemment au large de La Réunion : une tortue verte a été repérée à 32 mètres de profondeur en pleine séance de broutage d’algues rouges. Ce comportement, peu documenté, met en lumière l’adaptabilité de cette espèce et les spécificités de son habitat sous-marin.
Un environnement profond et stable
À cette profondeur, la lumière du soleil commence à faiblir, limitant le développement des végétaux. Pourtant, certaines algues rouges y trouvent un refuge et deviennent une ressource alimentaire pour les tortues vertes. Contrairement aux jeunes individus qui se nourrissent plutôt en surface, seules les tortues atteignant une certaine taille possèdent la capacité d’apnée nécessaire pour atteindre de telles profondeurs.
Les zones profondes offrent aussi des conditions plus stables, avec des variations moindres de température et une moindre exposition aux apports terrigènes. Elles peuvent ainsi servir d’habitat refuge lorsque les conditions en surface se dégradent, bien que l’accès à ces zones nécessite une dépense énergétique plus importante pour les tortues.
Une tortue bien connue des chercheurs
Grâce à la photo-identification, les experts ont pu reconnaître la tortue observée. Il s’agit de Ti-Mark, un jeune individu connu depuis 2018 et régulièrement aperçu dans la zone de Boucan Canot. C’est Marie, animatrice de la base de données de photo-identification, qui a pu l’identifier grâce aux motifs uniques de sa carapace.
Crédit photo : Kélonia