Stéphane G. n’a pas froid aux yeux. Il est à l’origine d’une nouvelle capture d’essaim à La Réunion, à Saint Paul, du côté de Savannah. Le lieu de la capture est une ravine. C’est dire la difficulté de l’opération. Sur son compte Facebook, il raconte comment il a initié cette délicate opération.
« Les personnes qui m’ont montré l’essaim ont récupéré le miel. Libre à moi ensuite d’essayer de récupérer l’essaim avec (la technique de l’) enfumage, narre Stéphane G. Mais le tronc d’arbre est immense et creux, même si beaucoup d’abeilles sont rentrées dans la ruche, je ne suis pas sûr que la reine soit sortie des méandres des cavités dans l’arbre ». Habitué à ce genre d’exploit, il apparaît que Stéphane G. n’en est pas à sa première expérience.
« D’habitude les quelques abeilles restantes sur les lieux, suivent (après fermeture de la ruche) la ruche jusqu’à la voiture et s’invitent ensuite à l’intérieur de ma voiture, ce qui n’était pas le cas ce coup-ci… En cas d’absence de reine, il me faudra mettre un cadre de couvain non operculé (pris dans l’autre ruche) pour que la colonie puisse élever une nouvelle reine. Mais là, ce sera une autre histoire ! » D’ailleurs, « après quelques jours d’observation et suite au conseils avisés de Denis B., un apiculteur confirmé, la reine n’étant pas dans la ruche, nous avons décidé de fusionner les 2 ruches », explique-t-il le lendemain.
L’opération s’est déroulée à la tombée de la nuit, « pour que toutes les abeilles soient rentrées ». La séance a consisté en un saupoudrage au sucre glace des abeilles et des cadres des 2 ruches, avant de placer les rayons et les abeilles de la nouvelle ruche dans la hausse de l’ancienne ruche. « Ainsi saupoudrées, les abeilles se lèchent entre elles et ne pensent pas à défendre leur ruche contre les nouvelles intruses (qui n’ont pas la même odeur). Les odeurs se mélangent ensuite et les abeilles de la nouvelle ruche sont ainsi acceptées ». Ce processus comporte encore son lot de risques. « Pourvu que la reine de la première ruche ne soit pas attaquée… », espère Stéphane G qui n’est pas avare en détails sur son compte Facebook. Assurément, en matière d’apiculture, l’homme en connaît…un rayon.
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