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Projet UVE : « Saint-Pierre deviendra le brûloir à déchets de l’Océan Indien »

© photo - AG

Jean Gaël Anda, Conseiller Régional, Conseiller municipal de Saint-Pierre et Conseiller communautaire de l’opposition à la CIVIS se dresse contre le projet de l’UVE (unité de valorisation énergétique). Le projet porté par le syndicat mixte Ileva se veut être une solution de remplacement pour mettre fin à l’enfouissement des déchets.

Le conseiller a rappelé durant sa prise de parole qu’« à ce jour, les risques sanitaires des fumées toxiques sur la santé ne peuvent être évalués avec certitude. Les habitants du Sud seront en première loge pour être impactés par les nuisances des rejets atmosphériques des fumées et toutes les difficultés liées à l’implantation de cette usine. La qualité de l’air sera mesurée par l’ATMO (Association agréée pour la surveillance de la Qualité de l’air), présidée par une élue qui découvre aujourd’hui que nos déchets sont de l’or.  L’indépendance de cet organisme pour nous assurer de son impartialité est sujette à discussion ».

 « La solution ne privilégie pas le tout incinération », avaient assuré les responsables d’Ileva. Cependant, le contour du projet demeure encore flou. « A cela (s’ajoutent) les nuisances sonores du bal quotidien des poids lourds venant déverser leurs déchets, du sud, de l’est et de l’ouest ou peut-être encore du nord, ou bien encore de Mayotte, quand je lis dans le journal de Mayotte, les déclarations de certains élus qui indiquent : “Qu’il est intéressant d’avoir une vision et une démarche régionale de la gestion des déchets pour mettre en commun les volumes de gisement pour rentabiliser les équipements de transformation !” Belle aubaine ! », a estimé Jean Gaël Anda qui craint que « Saint-Pierre devienne le brûloir à déchets de l’Océan Indien ? »

L’UVE nécessitera un coût d’investissement de près de 300 millions. « (Elle) ne produira que 3,1 % de l’électricité totale du territoire et proposera peu d’emplois. (Elle) est (aussi) contraire au scénario Zéro déchets, car il va nous inciter à produire toujours plus de déchets pour nourrir la bête, et va libérer des nanoparticules toxiques. Les REFIOM risquent de polluer les sols et nos nappes phréatiques, puisque ILEVA ne présente aucune proposition concrète de leur prétendu transport vers la métropole », estime Jean Gaël Anda.

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