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Naufrage de MV WAKASHIO à l’île Maurice : un retour sur les faits, la thèse de la connexion wifi maintenue

Pour rappel, le 25 juillet de l’année dernière, un cargo japonais MV Wakashio appartenant à la compagnie japonaise Nagashiki Shipping s’est échoué dans les côtes mauriciennes, sur un récif au sud-est de l’île, près de la Pointe d’Esny. Il transportait plus de 3 000 tonnes de fioul et 200 tonnes de gasoil. Lors de ce naufrage, plus de 1000 tonnes de fioul se sont échappés des réservoirs après s’être brisé en deux. Cela causait la marée noire dans l’Océan Indien et la panique pour l’environnement marin et terrestre.

Une gestion de crise compliquée

Face à cet accident, des volontaires mauriciens s’entraidaient pour dresser des barrages afin d’éviter la propagation du fioul, d’autres ramassaient les dégâts matériels laissés par le navire. Dès lors, les autorités mauriciennes ont demandé de l’aide à la communauté internationale pour surpasser les dégâts. La France en a répondu et était le premier pays à le soutenir en envoyant des matériels et des ressources pour éviter la propagation de la pollution dans tout l’Océan Indien.

Les causes certaines de l’accident

Après le naufrage du navire MV Wakashio, des enquêtes ont été menées afin de déterminer les causes de l’accident. Plusieurs hypothèses ont été évoquées après l’accident et plusieurs témoignages ont été recueillis malgré les mystères dans l’enquête.

Le témoignage qui a le plus marqué et enrichissant c’est celui de Robert Secuya, le Second Officer qui était à bord du cargo. Il a souligné que le bateau n’a pas suivi sa trajectoire lors de ce voyage tout d’abord à cause de la présence des pirates dans la trajectoire initiale sur la partie Nord de l’île Maurice mais aussi à cause d’un besoin d’une connexion wifi du capitaine pour pouvoir passer des appels. Il est à noter que les connexions à Internet avaient un coût trop élevé à bord d’où le besoin de se rapprocher des côtes pour en bénéficier gratuitement. Cette dernière hypothèse est confirmée devant le court of Investigation malgré le fait que le vraquier est équipé d’un système satellite moderne permettant à l’équipage de contacter leurs proches.

Des questions restent donc sans réponse sur le rôle principal du capitaine Sunil Kumar Nandeshwar lors du naufrage du MV Wakashio d’autant plus la boîte noire ne permet pas non plus d’avoir plus de détails sur la raison du naufrage.

Une conséquence importante pour les années à venir

Six mois après le naufrage, les conséquences de la marée noire commencent à être palpable car une quarantaine de mauricien souffre actuellement de maux de tête, de difficulté respiratoire, d’irritation cutanées et de rougeurs. Ces derniers faisaient partie des volontaires qui participaient au sauvetage des côtes. Des milliers de mauriciens s’entraidaient pour nettoyer les côtes des pétroles et des gasoils par leur propre moyen. Les endroits les plus touchés étaient la réserve marine de Blue-Bay et la mangrove au sud-Est de l’île.

Aussi, selon les recherches effectuées par Nishan Dignarain, un expert économique spécialisé dans les nouvelles technologies et leur application dans le domaine maritime, le cargo s’est coulé dans un endroit où les forts courants marins pourraient emporter tous les débris et les fiouls jusqu’aux côtes réunionnaises, ce qui provoqueraient une pollution et une dégradation de l’environnement marin.

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