La commune de la Possession vient de sortir un arrêté portant « interdiction de consommation de Narguilé (Chicha) dans les espaces publics ». Les contrevenants s’exposent à des amendes entre 11 et 38 euros. Les forces de l’ordre ainsi que la police municipale de la Possession feront le suivi.
Pour la chicha est-elle dans le viseur de Vanessa Miranville ? L’arrêté a été motivé, d’une part, par les plaintes d’usagers de la voie publique face à l’accroissement de fumeurs de chicha dans les espaces publics. De l’autre, selon la municipalité, « la présence des utilisateurs de « chicha) nuit à la tranquillité, à la sûreté et à la commodité du passage dans les rues, places et espaces publics. (L’utilisation) de la chicha génère un danger pour la sécurité publique en raison notamment de la combustion de « charbon » nécessaire à la préparation de substances inhalées ». La commune évoque aussi des questions de santé publique. « L’office française du tabagisme a déclaré que la fumée d’une chicha délivre autant de monoxyde de carbone que 15 à 52 cigarettes et autant de goudron que 27 à 102 cigarette ».
L’histoire de la chicha remonte à plusieurs siècles. En effet, le premier narguilé sous la forme que nous connaissons aujourd’hui remonte au 16ème siècle. Cette pipe à eau s’est vite imposée comme un moyen pour les nobles de montrer leur statut social élevé. Au 17ème siècle, le narguilé a fait son entrée dans la culture persane où un tabac fort et foncé appelé Ajami a été utilisé, avant de migrer dans la culture turque et au cours du 18ème siècle, il a continué à s’épanouir grâce à plus d’innovations.