Il y a deux mois, le vraquier japonais MV Wakashio s’est échoué au large du sud de l’île Maurice, déversant plus de 1 000 tonnes de fioul lourd dans l’océan. Après le naufrage du navire, 50 baleines et dauphins se sont échoués, morts ou malades, sur des plages au Sud-Est de l’île.
Les autorités avaient exclu tout lien avec le naufrage du navire et la marée noire qui s’en est suivie. Les médias mauriciens ont néanmoins alerté les autorités et les organismes internationaux sur la découverte de traces de pétrole dans le corps d’une baleine enceinte qui a été parmi celles retrouvées mortes le long de la côte.
C’est le laboratoire mauricien Forensic Science Laboratory qui a découvert des traces d’hydrocarbures lors de l’autopsie d’une dauphin d’Électre femelle en gestation, autopsie conduite dans le but de déterminer la cause de la mort de 50 baleines et dauphins. Le 24 août, Greenpeace et l’ONG mauricienne de défense des droits humains Dis Moi ont envoyé une lettre conjointe au gouvernement de Maurice, exigeant une enquête publique et indépendante. “Aucune réponse n’ayant été donnée par les autorités mauriciennes, une deuxième lettre a été envoyée le 14 septembre”, note Greenpeace.
« Nous ne saurons jamais s’il faut tenir quelqu’un responsable de la mort de ces 49 baleines et dauphins sans informations publiques et détaillées. Au lieu de gagner du temps et d’endormir le public, les autorités mauriciennes devraient gagner sa confiance en révélant tout ce qu’elles savent », a commenté Happy Khambule, coordinateur des campagnes Climat et Énergie de Greenpeace Afrique.