in

Communiqué de presse : #StopNéonicotinoïdes Dépôt d’un recours au Conseil Constitutionnel ce mardi 10/11/2020

Communiqué de presse de Vincent DEFAUD, membre du Conseil Exécutif de Génération Ecologie, chargé de l’écologie de la mer et des Outre-mer, Délégué Départemental de Génération Ecologie La Réunion :

“Ce mercredi 04 novembre 2020, le parlement a autorisé via un ultime vote des sénateurs le retour des néonicotinoïdes insecticides tueurs d’abeilles. Après l’Assemblée Nationale, le Sénat a voté le projet de loi par 183 voix contre 130. Ce vote vaut adoption définitive de ce texte dénoncé par les écologistes comme un recul environnemental sans précédent.

Delphine BATHO, députée des Deux-Sèvres et présidente de Génération Ecologie, à l’origine de la loi d’interdiction des néonicotinoïdes de 2016 aujourd’hui remise en cause, s’est particulièrement illustrée jusqu’au bout dans la bataille parlementaire contre cette régression.

L’ancienne ministre de l’écologie a indiqué dans une interview radio ce vendredi 06 novembre 2020 qu’un recours sera déposé ce mardi 10 novembre 2020 au Conseil Constitutionnel contre le projet de loi de réintroduction de ces pesticides tueurs d’abeilles qui est contraire à la charte de l’environnement. Rappelons que la charte de l’environnement est intégrée depuis 2005 dans le bloc de constitutionnalité du droit français.

L’enjeu est extrêmement grave car il y a aujourd’hui une somme de connaissances scientifiques sur le poison que sont les néonicontinoïdes. Cette molécule sera toujours présente dans 20 ans.

Nous sommes face à une catastrophe écologique massive qui a des effets durables sur les pollinisateurs, sur les vers de terre, sur les oiseaux …

Précisons que la multiplication des insectes ravageurs de cultures (comme les pucerons) est d’abord dû au changement climatique mais aussi à la disparition de leurs prédateurs naturels (comme les coccinelles) victimes de l’utilisation intensive de produits chimiques en agriculture.

Si le remède au changement climatique c’est de mettre plus de pesticides, c’est une hérésie qui de plus est contraire aux orientations des accords de Paris sur le Climat. Il n’est pas possible de lutter contre le changement climatique sur le dos de la biodiversité car le combat pour le climat et le combat pour la biodiversité sont inséparables.

Pourtant des alternatives à l’agro-chimie existent. Il s’agit de l’agroécologie où l’agriculteur adopte des pratiques qui tiennent compte des équilibres de la nature.

Il est important de souligner que, malgré les allégations du gouvernement, ce texte ouvre la boîte de Pandore. En effet, après la betterave sucrière, d’autres filières liées aux lobbies de l’agro-chimie pourraient bientôt réclamer une dérogation, y compris en Outre-mer, pour utiliser ces insecticides tueurs de pollinisateurs.

Que serait La Réunion sans abeille qui pollinise nos fleurs car sans abeille, les Réunionnais n’auraient pas de fruits de saison, ni letchis ni mangues, issus de la production locale à consommer ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Un 10 novembre : les premiers colons débarquent à La Réunion

Alon bat’ karé : du coté du domaine des caféiers des Silti, à la découverte du précieux Pointu