Ce lundi 11 janvier, le tribunal administratif de Saint –Denis a donné son verdict au sujet de l’autorisation d’exploiter à la carrière de Bois Blanc à Saint-Leu. Après des années de manifestations et de revendications, la décision était très attendue par les associations et les collectifs appuyant et soutenant les habitants de Saint-Leu.
Le tribunal administratif de Saint-Denis a donc décidé d’annuler la décision sur l’arrêté préfectoral du 28 décembre 2018 prise par Amaury de Saint Quentin, l’ancien préfet de la Réunion et du 18 avril 2019 qui autorisait la SCPR à exploiter la carrière.
Il est à rappeler que l’exploitation de la carrière et le défrichement, un projet de la SCPR, étaient jugés trop dangereux à l’environnement. La mise en exergue du projet pourrait toucher les plantes endémiques, mettrait en danger celles-ci et pourrait évoquer l’extinction des flores comme le “bois de lait” ou “le bois d’ortie”. Son exploitation pourrait aussi mettre la vie des animaux qui occupaient l’espace en péril.
L’exploitation du lieu par la SCPR et la Région sur l’ouverture d’une nouvelle route du littoral était donc non justifiée et n’a pas convaincu le tribunal jusqu’à la fin. De plus, le projet serait incompatible avec le schéma départemental des carrières et il était interdit d’en créer une autre à Bois-Blanc.
Face à cela, l’association Touch Pa Nout Roche avec l’aide des habitants de la commune de Saint-Leu et d’autres associations protégeant l’environnement, a réagi et a obtenu gain de cause par le tribunal administratif.
L’association affirme via les réseaux sociaux : « Oui, c’est un sursis. Il faudra se battre encore et encore, mais que ça fait du bien d’obtenir gain de cause sur le plan juridique. On savoure la force du collectif, la ténacité de la population, la petite lumière qui a tenu bon. Pourvu qu’elle tienne encore aussi longtemps qu’elle sera menacée ».