Ce sont des médias dits engagéś ou lanceurs d’alerte. Ils font partie des meubles d’Internet. Fondés par des citoyens conscients et éveillés, les sites web – comme Band cochon – permettent de dénoncer, de faire réagir et surtout de faire agir. L’un des exemples les plus édifiants est le mot-dièse, le compte Twitter puis le site web Bescherelle ta mère dénonçant les fautes d’orthographe de manière ironique voire violente.

 

Band cochon s’active sur d’autres domaine qui ont plus trait à des préoccupations environnementales et citoyennes. Sa philosophie est simple : “Parce que la Réunion est sale et que ça nous rend triste. Parce que les cochonneries ça suffit. Parce que si ça continue, La Réunion sera un dépotoir”. Au fil des années, le site web est devenu une plateforme de partage de photos de dépôts sauvages de déchets. Au départ, l’idée est très simple mais brillante. Le site permet aux inscrits de partager et de dénoncer les photos de sites pollués par la main de l’homme, comme ces clairières transformées en dépotoirs ou ces voitures abandonnées. D’où l’engouement populaire de la plateforme. C’est ce modèle participatif et engagé qui plait et qui séduit. Band cochon lance l’alerte mais rend compte quand la situation s’est améliorée.

 

Néanmoins, ce côté libre a été la source du succès du site et à la fois la cause de sa perte. Ainsi, suite aux pressions et à une certaine lassitude, Princesse Fraise et Prince Cuberdon (des pseudo) – les créateurs du site – se sont imposé un silence. De nouvelles pression, amicales et sympathiques, cette fois-ci ont motivé ces “croisés” de la propreté à réactiver le site et à développer d’autres écosystèmes comme l’application mobile.