Le secteur de la canne à sucre est sur la pente descendante à La Réunion. La fin programmée des subventions en 2017 risque de mettre à genoux ce pilier historique de l’économie locale. Les producteurs de sucre brésiliens ou sud-africains sont sur la brèche.
Il est sûr que le marché européen accueillera les bras ouverts les productions de sucre qui seront plus compétitives que celles de La Réunion. C’est toute une filière qui est vouée à la disparition. Les plantations de canne à sucre tendront à disparaître. Quelle pourrait donc être la culture de remplacement de cette plante multiséculaire ? Le palmier à huile est une piste à réfléchir. Au niveau mondial, la consommation d’huile de palme n’a jamais été aussi importante. En 2012, la consommation s’élevait à 52 millions de tonnes, soit 28% de la consommation mondiale d’huiles et de graisses. L’huile de palme est ainsi l’huile la plus prisée, devant l’huile de soja.
L’huile de palme requiert moins de superficie. Son principal atout réside dans sa rentabilité: un palmier à huile produit environ 40 kg d’huile par an, pour une durée de vie de trente ans. Du fait de son rendement, son prix est également inférieur à celui d’autres huiles végétales. Chacun de ces fruits contient environ 30 à 35% d’huile. Devant les préoccupations mondiales en termes de respect de l’environnement, la production bio est très prisée. La Réunion pourrait donc se positionner dans ce segment et s’assurer ainsi d’une économie viable surtout en installant des unités d’extraction industrielles localement.
Une autre piste de réflexion pour remplacer la canne à sucre : l’eucalyptus. Cet arbre originaire d’Australie se développe facilement. Il croit rapidement et en plus ses principes actifs sont prisés par les laboratoires. Ils permettent notamment de traiter les inflammations des voies respiratoires, de soulager les douleurs rhumatismales et d contribuer au maintien d’une bonne hygiène buccale.