Le 13 mai 2024 – A l’aube du Festival de Cannes, 7000 artistes français, dont des comédiens et musiciens de renom comme Swann Arlaud, Reda Kateb et Agnès Jaoui, ont cosigné une lettre ouverte pour exiger une meilleure rémunération de la part des plateformes de streaming.
Dans cette lettre, relayée par l’Adami (organisme de gestion collective des droits des artistes-interprètes), les signataires dénoncent le système de rémunération actuel des plateformes, basé sur un forfait unique versé au moment du tournage, peu importe le succès ultérieur de l’œuvre. Ils qualifient ce système d’ “injuste” et d’ “inadéquat”, soulignant qu’il ne permet pas aux artistes de profiter pleinement du succès de leur travail.
A la place, les artistes réclament une rémunération proportionnelle au succès du film ou de la série, comme c’est déjà le cas pour d’autres acteurs du cinéma, comme les réalisateurs et les scénaristes. Cette mesure permettrait aux artistes de percevoir des revenus plus justes et plus en accord avec leur contribution au succès d’une œuvre.
Cette initiative s’inscrit dans un mouvement plus large de contestation du modèle économique des plateformes de streaming, accusées de ne pas reverser suffisamment d’argent aux ayants droits. En France, plusieurs syndicats et organisations professionnelles du cinéma se sont déjà mobilisés pour défendre les intérêts des artistes, et une loi visant à mieux encadrer les pratiques des plateformes est actuellement en discussion au Parlement.
La lettre ouverte des 7000 artistes français constitue une nouvelle étape importante dans ce combat pour une répartition plus équitable des richesses générées par le streaming. Le succès de cette mobilisation pourrait inciter les plateformes à revoir leurs modèles de rémunération et à accorder aux artistes une part plus juste du gâteau.