La Semittel, opérateur de transport public du réseau Alternéo, pourrait réduire considérablement ses rotations dès 2025. Cette décision, directement liée aux contraintes budgétaires, inquiète les syndicats et les usagers, alors que l’impact sur le quotidien des habitants se dessine.
Une situation financière sous tension
Le point de départ de cette crise financière réside dans un remboursement imposé à la Communauté intercommunale des Villes solidaires (Civis) par l’Urssaf. Ce remboursement concerne un trop-perçu au titre du versement mobilité, une taxe dédiée au financement des transports publics. La Civis, principal actionnaire de la Semittel, a dû répercuter ce manque à gagner sur le transporteur, probablement son budget de 5 millions d’euros.
Réduction prévue de l’offre de transport
Avec cette réduction budgétaire significative, la Semittel envisage une baisse du nombre de rotations, équivalant à 1,7 million de kilomètres par an. Toutefois, aucune fermeture de ligne n’est envisagée. Cette stratégie vise à minimiser l’impact sur les usagers tout en répondant à la nouvelle réalité financière.
Les premières propositions de cette offre réduite sont en cours d’élaboration mais doivent encore être validées par le conseil communautaire. Cependant, des divisions au sein des élus de la Civis laissent présager des débats houeux sur l’avenir du réseau.
Préoccupations des salariés et des usagers
Cette situation est une source d’inquiétude majeure pour les salariés de la Semittel. Une réduction de l’offre pourrait affecter non seulement les conditions de travail, mais aussi la pérennité de certains emplois. Les syndicats dénoncent une gestion qui, selon eux, met en péril un service public essentiel.
Du côté des usagers, les craintes concernent principalement une diminution de l’accessibilité aux transports en commun, particulièrement pour les personnes dépendantes du réseau Alternéo dans leur quotidien.
Une décision qui pourrait impacter le territoire
La réduction de l’offre de transport pourrait avoir des répercussions importantes sur l’économie et l’environnement de la région. Une moindre disponibilité des transports en commun risque d’inciter davantage d’usagers à se tourner vers des solutions individuelles, comme la voiture, ainsi que les émissions de gaz à effet de serre et la congestion routière.