La Région Réunion a récemment exprimé des préoccupations face à la décision annoncée par le gouvernement d’augmenter la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) pour l’année prochaine. Cette mesure vise à redresser les comptes publics tout en encourageant l’utilisation de modes de transport plus écologiques. Cependant, les conséquences de cette hausse pourraient s’avérer néfastes pour les liaisons entre l’Hexagone et les territoires d’Outre-mer.
Une annonce qui inquiète les acteurs de l’aviation
Benjamin Smith, PDG d’Air France-KLM, a été l’un des premiers à réagir à cette annonce. Il a averti que cette hausse de la taxe aurait un impact significatif sur la compétitivité des compagnies aériennes françaises, y compris Air France, KLM et Transavia. Cette déclaration illustre l’inquiétude grandissante parmi les professionnels du secteur aérien, qui craignent que cette nouvelle taxation n’augmente les prix des billets et ne pénalise la continuité territoriale entre la métropole et les îles.
La réaction des organisations professionnelles
Face à cette situation, la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (FNAM) ainsi que l’Union des aéroports français (UAF) ont tenu une conférence de presse le 14 octobre. Lors de cet événement, ces organisations ont souligné les risques que cette augmentation de la TSBA ferait peser sur le secteur aérien et plus particulièrement sur les liaisons aériennes avec les Outre-mer. Pascal de Izaguirre, président de la FNAM et PDG de Corsair, a exprimé ses inquiétudes quant aux conséquences potentielles de cette hausse, estimant qu’elle pourrait engendrer une augmentation des prix des billets pour les liaisons ultramarines.
Une mesure budgétaire aux conséquences lourdes
Bien que cette augmentation de la taxe n’ait pas encore été intégrée au budget 2025, elle devrait être introduite lors de l’examen du projet de loi de finances au Parlement. Les représentants de la FNAM et de l’UAF ont qualifié cette mesure de “très mauvaise nouvelle” pour le secteur. Ils insistent sur le fait que cette taxe pourrait entraver l’accès des Réunionnais aux voyages en métropole, en aggravant les difficultés déjà présentes dans le domaine de la mobilité.