Aucune solution viable n’a été trouvée entre le patronat et les syndicalistes en grève dans la crise qui secoue le secteur du BTP. Le mouvement social des entre dans sa deuxième semaine. La réunion d’hier n’aurait pas duré une heure. Elle s’est soldée par un nouveau bide. Les protagonistes sont partis fâchés. Pour rappel, les grévistes réclament une augmentation de salaire de 3% tandis que le patronat s’arc-boute sur une proposition de 0,8%.
Le patronat a voulu jouer un coup de bluff en donnant 0,8% un ultimatum jusqu’à midi sinon l’offre retombera à 0,4%. Ce coup de poker est assez risqué. Le résultat a entraîné un effet immédiat : les représentants syndicaux ont claqué la porte et promettent de « durcir la grève » à partir de demain. « Il faut augmenter la sauce et faire plus de pression », invite certains grévistes.
Pour le patronat, cette concession à 0,8% est le maximum qu’il puisse offrir. Il a déjà annoncé que c’était sa dernière proposition. Les dirigeants du BTP ont accablé à leur tour les manifestants. « Je préférerais que l’on aille plutôt dans le sens de la création d’emplois. Je préfèrerai embaucher des chômeurs qui seraient d’accord pour avoir cette augmentation », explique-t-on du côté.
Aucune issue au conflit ne s’est dessinée pour le moment. Les blocages routiers reprendront de plus belle demain. Il faut donc prendre ses précautions surtout du côté du Port avec des barrages filtrants mis en place par les grévistes, comme hier.