Il fut un temps où le hip-hop souffrait d’une incompréhension et de contestation dans la société. Pour certains, cette culture urbaine représentait une menace pour l’« intégrité culturelle » et était source de perversion. Il est vrai que la violence est omniprésente dans les diverses formes d’expression du hip-hop, tout comme dans les autres formes culturelles aussi d’ailleurs (film, musique, littérature…).
Pour remettre les choses à leur place, soulignons que le hip-hop est apparu au début des années 70 aux Etats-Unis. Il a pour origine les ghettos noirs de New-York. A travers le rap, dont le but est d’évacuer sa haine, sa colère par le chant, il commencera à quitter la scène underground et se démocratisera peu à peu. Le hip-hop arrive véritablement en France au début des années 80 sous une forme de danse que les anciens ont connue sous le nom de Smurf. Cette culture se présente sous diverses branches artistiques comme la danse, la musique ou les arts graphiques comme les graffitis. Aujourd’hui, elle est omniprésente dans le quotidien. Les plus grandes stars du “showbiz” se revendiquent de ce courant.
Actuellement, la danse hip-hop en particulier a reçu ses lettres de noblesse. Elle est une discipline artistique à part entière. Elle est un vecteur culturel de premier ordre. Le hip-hop permet aussi de transmettre des valeurs et d’inculquer des enseignements. Ainsi, l’association réunionnaise Tic Tac family utilise ce medium pour sensibiliser par rapport à des causes sociétales. Avec l’aide de Marie Mitzy, les frères Tic et Tac et les élèves CE2/CM1 de l’école primaire de Bellemène ont monté le spectacle “La bonne utilisation de l’eau” issus des ateliers danse hip-hop dans cet établissement. C’est un exemple parmi tant d’autres de l’aura de cette discipline qui se démocratise au fil des années.
Crédit photo : Les frères Tic & Tac