Après une légère baisse des prix à la consommation, le coût des carburants épousera une courbe descendante à partir d’aujourd’hui. Le prix du sans plomb diminuera de 13,4 %. Celui de la bouteille de gaz s’établit à 16,75 euros. Seul le gazole ne bougera pas. Le prix de vente reste stable à 87cts le litre.
Pourquoi alors dans cette tendance baissière, le carburant préféré des Français ne se déprécie pas. Les deux tiers des voitures particulières disposent d’une motorisation diesel. Actuellement, le gazole représente environ 80% des volumes de carburants écoulés dans l’Hexagone et 55,7% des achats de voitures neuves particulières. D’abord, sur la période de référence, l’évolution différenciée des cotations des carburants n’est pas semblable. S’il y a une très forte diminution pour le supercarburant (- 13,1 %), le gazole connaît une hausse sensible (+ 6,1 %).
Ensuite, c’est dû à un dispositif fiscal du gouvernement. Le gazole bénéficie d’un traitement fiscal favorable, avec une taxation TTC inférieure de près de 20 centimes par litre par rapport à l’essence. Dès 2012, un rapport sur la fiscalité écologique avait prôné la suppression de cet avantage fiscal, chiffré l’année suivante à 7 milliards d’euros par la Cour des comptes. Ainsi, Matignon a donc annoncé le principe d’un rapprochement en 5 ans entre le prix du gazole et celui de l’essence.
Dès l’automne, le gouvernement a annoncé qu’il alourdirait la taxation sur le gazole. La hausse de la fiscalité se fera en deux temps, la majoration d’un centime d’euro par litre en 2016. Elle sera suivie d’une autre, d’un même montant, en 2017.
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