Le chocolat, autrefois simple plaisir gourmand des fêtes, s’élève désormais au rang de luxe en raison de la flambée des prix du cacao. En 2024, la situation est exacerbée par des facteurs globaux tels que la baisse de production en Afrique de l’Ouest, région qui fournit près de 60 % du cacao mondial. Les récoltes en Côte d’Ivoire et au Ghana, touchées par les effets d’El Niño et des maladies agricoles, ont chuté de 30 % par rapport aux années précédentes. Cela a entraîné une hausse de 61 % des cours du cacao et une augmentation parallèle des prix du sucre de 42 %
Une pression sur les budgets des ménages
Les hausses de prix ne se limitent pas aux matières premières. Elles touchent aussi le secteur de la confiserie, où les fabricants, comme Hershey et Mondelez, sont contraints d’augmenter leurs tarifs pour maintenir leurs marges. En conséquence, les consommateurs doivent s’attendre à payer 7 % de plus pour leurs chocolats de Noël. Cette augmentation pèse sur les budgets des ménages, alors que le chocolat reste un produit incontournable pour les fêtes
Impact sur la consommation et la production durable
Outre l’impact financier, cette montée des prix incite les consommateurs à revoir leurs choix. Les produits issus de l’agriculture durable, souvent plus coûteux, deviennent plus difficiles d’accès pour le grand public. Certains producteurs espèrent que l’augmentation des cours du cacao se traduira par une amélioration des conditions pour les agriculteurs en 2025, mais ce n’est pas garanti, car les prix sont cycliques et sujets aux aléas du marché
Des fêtes gourmandes sous tension
Avec des prix en hausse, les fêtes de fin d’année 2024 seront marquées par une consommation plus raisonnée ou orientée vers des alternatives moins coûteuses. Les consommateurs pourraient privilégier les produits locaux ou réduire la taille des cadeaux chocolatés pour compenser les coûts.