Une récente étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a suscité une onde de choc à La Réunion, révélant que l’île se classe en dernière position en termes de pratique sportive régulière parmi les régions françaises. Publiée dans la presse locale, cette étude met en lumière un écart significatif entre le nombre de licenciés dans les clubs réunionnais et la moyenne nationale.
Selon les données rapportées par l’INSEE, en 2022, seulement 114 licences sportives sont recensées pour 1 000 habitants à La Réunion, comparé à une moyenne nationale de 157 licences pour le même nombre d’habitants. Ces chiffres ont soulevé des interrogations au sein du Conseil départemental, réuni en commission permanente le mercredi 17 avril.
Les conseillers départementaux ont exprimé leur surprise face à ces résultats. Ils remettent en question la pertinence de l’étude, soulignant que les données ont été collectées en 2020, en pleine crise sanitaire liée à la COVID-19. De plus, ils soulignent le fait que cette étude ne prend pas en compte les pratiques sportives informelles et les activités axées sur le bien-être, qui sont prédominantes à La Réunion.
En effet, la vie sportive réunionnaise va bien au-delà des clubs officiels. De nombreuses personnes sur l’île pratiquent des activités physiques et sportives non structurées, telles que la randonnée, le jogging et les sports en pleine nature. Ces pratiques, intimement liées au mode de vie réunionnais, ne sont pas prises en compte dans les statistiques officielles, ce qui entraîne une sous-estimation de l’engagement sportif de la population.
Face à ces lacunes dans les données, les élus du Département insistent sur la nécessité d’actualiser l’étude en utilisant des chiffres de 2023. Ils soulignent l’importance de tenir compte de la reprise des activités sportives après la période de la COVID-19, afin d’obtenir une image plus précise et actuelle de la pratique sportive à La Réunion.