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Détection de la loque américaine, maladie des abeilles, à La Réunion

AGISSIONS CONTRE LA PROPAGATION DE CETTE MALADIE

Le 13 mars 2024, les services de l’État ont été informés d’une
suspicion de loque américaine sur un rucher situé sur la commune de
Saint-Denis. Des mesures préventives immédiates ont été mises en
œuvre sur les 4 ruchers détenus par l’apiculteur, se situant à
Saint-Denis, au Tampon, à Saint-Pierre et à Saint-Joseph. Un arrêté
préfectoral de mise sous surveillance et la réalisation des
prélèvements officiels ont été mises en œuvre.

Le 25 mars 2024, le laboratoire national de référence de l’agence
nationale sécurité sanitaire alimentaire nationale (Anses) confirme la
présence de cette pathologie des abeilles sur la base des
prélèvements qui ont été effectués dans les 4 ruchers du
professionnel. Des mesures de lutte sont donc mises en œuvre.

LES MESURES DE LUTTE

Conformément à la réglementation, deux arrêtés préfectoraux ont
été pris :

·         Le premier prescrit les mesures de lutte à mettre en œuvre
par l’apiculteur ;

·         Le second définit les mesures applicables dans un zonage de
protection de 3 kilomètres, auquel s’ajoute un zonage complémentaire
de surveillance de 2 kilomètres autour des sites positifs.

Dans ces deux zones, la majorité des mesures consistent en des
recensements des ruchers existants, ainsi que l’interdiction de tous
mouvements : des ruches peuplées ou non d’abeilles, des reines, du
matériel d’apiculture et des produits d’apiculture.

En complément, dans la zone de protection uniquement, les ruchers
recensés font l’objet d’une visite des services de l’État et des
prélèvements peuvent être réalisés en cas de suspicion.

EMPÊCHER LA DISSÉMINATION, C’EST L’AFFAIRE DE TOUS

Si je suis apiculteur professionnel ou amateur, je dois déclarer ma ou
mes ruches :

Les apiculteurs professionnels ou amateurs, détenant au moins une
ruche, doivent obligatoirement déclarer leurs rucher. Cette
déclaration annuelle s’effectue sur l’application Téléruchers :
https://www.mesdemarches.agriculture.gouv.fr/demarches/particulier/effectuer-une-declaration-55/article/declarer-des-ruches

Dans les zones de protection et de surveillance, les apiculteurs
professionnels ou amateurs, doivent, lorsqu’ils n’ont pas effectué
les déclarations obligatoires, se rapprocher de la direction de
l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt
(pspae.daaf974@agriculture.gouv.fr) pour régulariser de leur situation
déclarative.

Si je suis apiculteur professionnel ou amateur, je dois déclarer toute
suspicion de la maladie :

Tout apiculteur qui détecte la présence de la loque américaine ou qui
en suspecte la présence dans son rucher doit immédiatement le signaler
à son vétérinaire, au groupement de défense sanitaire de La Réunion
(organisme à vocation sanitaire) et aux représentants de sa
profession.

POUR TOUTES ET TOUS, DES INTERDICTIONS D’IMPORTATION ET
D’EXPORTATION RESTENT APPLICABLES

L’interdiction, émise par l’Union européenne, d’exportation sous
toute forme vers les territoires de l’Union y compris l’Hexagone et
les autres départements et région d’Outre-mer, des abeilles
mellifères, bourdons, sous-produits apicoles non transformés,
équipement apicole, produits apicoles en rayons destinés à la
consommation humaine reste d’actualité.

En parallèle, tel que le prévoit l’arrêté préfectoral du 24 mars
2016, il est strictement interdit d’importer ou d’introduire à La
Réunion, quel qu’en soit le moyen et y compris dans les bagages des
passagers aériens ou maritimes : matériel apicole ayant servi à
l’exploitation d’un rucher, miel et pollen à visée de
nourrissement ou de complémentation alimentaire des colonies
d’abeilles, cires d’abeilles ayant servie à l’exploitation d’un
rucher, abeilles vivantes ou mortes du genre Apis.

_LA LOQUE AMÉRICAINE___

 _ _

_La loque américaine est une maladie des abeilles qui touche le
couvain. Elle est causée par la bactérie S__porulante paenibacillus
larvae__. La loque américaine entraîne dans un premier temps une
baisse d’activité et de récolte. Elle conduit plus ou moins
rapidement à la mort de la colonie, qui ne sera plus en mesure
d’élever une quantité suffisante de jeunes ouvrières, et se propage
rapidement aux colonies voisines. Cette pathologie des abeilles ne
présente pas de danger pour l’être humain, le miel reste propre à
la consommation humaine. Il s’agit par ailleurs d’une pathologie
animale diffuse à travers le monde, y compris dans certains pays de la
zone Océan Indien élargi, dans l’Hexagone et dans certains pays de
l’Europe continentale. Toutefois jusqu’à aujourd’hui, La Réunion
en était réputée indemne.

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