Le 10 août dernier, le premier des 26 pylônes composant la première ligne du téléphérique urbain de la CINOR, ou Communauté Intercommunale du Nord de La Réunion, a été levé à Bois-de-Nèfles, au sein du site où la future gare sera implantée.
À titre de rappel, la CINOR a proposé ce projet en 2017 en vue de faciliter les déplacements entre les quartiers de Bois-de-Nèfles et du Chaudron, en passant par le Moufia. En 2018, le grand public a été convié à émettre son point de vue sur ce projet de mise en place d’une ligne de transport urbain par voie aérienne.
Avant la réalisation du levage, une visite des chantiers des 5 futures gares a été effectuée. Plusieurs personnalités ont honoré de leur présence, parmi lesquelles on peut citer Maurice Gironcel, le Président de la CINOR, Ericka Bareigts, la Maire de Saint-Denis, d’autres acteurs et les élus des quartiers voisins, les entreprises Filao, les investisseurs de l’AFD et de la Banque des territoires, sans oublier les agents de la Région de l’Europe.
Les travaux progressent plutôt bien. Zoom sur l’évolution des travaux, les avantages de disposer de lignes téléphériques, les impacts de ce mode de transport sur la population…
Un téléphérique à La Réunion : est-ce judicieux et pratique ?
À l’heure actuelle, les voyageurs de la CINOR sont au nombre de 21 millions chaque année. Parce que les hauts sont en plein développement, il est essentiel de projeter l’amélioration de son réseau de transport. De même, les routes devraient être plus fluides. Dans cette perspective, la CINOR compte installer plusieurs lignes de téléphérique urbain. La concrétisation de la première ligne est déjà en cours, tandis que pour la seconde, les spécialistes entament des études approfondies.
Une première ligne entre Bois-de-Nèfles, Moufia et Chaudron
Pour information, la première ligne reliant Chaudron, Moufia et Bois-de-Nèfles bénéficiera d’une connexion au réseau de transport déjà existant. Son installation sera conçue conformément au futur projet « Run Rail » de la Région Réunion.
Cette ligne est incluse dans le projet de Réseau Intégré de Transport Moderne, initié par la ville de Saint-Denis. Celui-ci comporte la conception d’un réseau qui comprend 5 lignes assurant la desserte de nombreux quartiers des hauts. Tout ceci, en étant toujours connecté au réseau de transport collectif du centre-ville.
Une seconde ligne entre Bellepierre et La Montagne
La deuxième ligne, qui assurera la liaison entre La Montagne et Bellepierre par deux stations, sera prolongée sur 1,3 km. Ces stations seront connectées au futur réseau Run Rail. Celui-ci est supposé passer entre l’Ouest et l’Est de Saint-Denis et par le Boulevard Sud. La première station Bertin-Hôpital sera implantée au futur pôle d’échanges multimodal. La deuxième station sera installée à La Montagne, en surplomb du belvédère de La Vigie.
Pour les initiateurs du projet, la localisation de la ligne de téléphérique urbain a paru telle une évidence. Et pour cause, il se révélait nécessaire pour les habitants du secteur de La Montagne de jouir de meilleurs raccordements avec les villes environnantes. Étant donné que cette localité est en pleine urbanisation, la CINOR a considéré qu’il était important de songer dès aujourd’hui à un moyen de locomotion commun permettant d’améliorer l’accès à un quartier, lequel se fait à ce jour par une seule route, à savoir la RD41. Cette route est composée de 4 km de voies sinueuses, dans lesquelles les autobus gênent la circulation. De surcroît, cette départementale est souvent saturée.
Grâce à cette deuxième ligne de téléphérique, la CINOR espère diminuer la durée des trajets et offrir à la population une meilleure alternative à la RD41. Le but est donc de simplifier l’accessibilité à la commune, mais également de permettre au quartier de La Montagne d’aspirer à des opportunités de développement touristique, économique et urbain.
Les principaux objectifs du téléphérique de Saint-Denis
Les objectifs visés par la création de lignes de téléphérique à Saint-Denis sont multiples. En premier lieu, grâce à ces lignes, la CINOR souhaite garantir une meilleure liaison entre les principaux pôles de l’agglomération de Saint-Denis, en l’occurrence l’Université de La Réunion, le nouveau lycée de Bois-de-Nèfles, l’hôtel de Région et Chaudron.
Ce projet se veut en outre être une bonne alternative à l’emploi des voitures de particuliers, qui subissent presque tout le temps les méfaits de circulations parfois difficiles. Mieux encore, ce projet a pour but d’améliorer les liaisons entre les zones d’habitation et de travail, ainsi que les pôles d’échanges de transport public.
Les lignes de téléphérique permettront par ailleurs de profiter d’un meilleur réseautage des transports collectifs de l’agglomération, et spécialement pour les liaisons entre le Nord et le Sud qui ne sont pas particulièrement efficaces. Ce, à cause d’un paysage pour la plupart escarpé.
Le téléphérique, un moyen de déplacement rapide, fiable et silencieux
Le téléphérique est un mode de transport sécurisé et rapide. Accessible à tous, il permet de limiter la durée de parcours, et d’éviter les bouchons sur la route départementale D41. Mis à part son aspect pratique, le téléphérique aura également une importante vocation touristique. Les passagers auront l’occasion d’admirer une vue à couper le souffle sur la baie de Saint-Denis.
Si le coût d’infrastructure du transport par câble est largement plus faible que celui des autres moyens de transports en commun, celui-ci détient aussi l’atout de ne dépenser que peu d’énergie. Ainsi, dans le montant de l’investissement placé pour la construction du projet, la somme approximative de 50 millions d’euros permettra non seulement de concevoir les lignes, mais aussi d’établir un parking relais constitué de 304 places à la Vigie.
Parallèlement à tout cela, les 600 m² de panneaux photovoltaïques érigés sur le bâtiment de la station Vigie permettront de produire une énergie électrique équivalente à 92 % des dépenses électriques annuelles de l’installation.
Des travaux qui semblent progresser correctement
Au cours des mois et de l’évolution des travaux, la population a pu constater qu’il était tout à fait possible d’envisager l’installation du téléphérique à La Réunion. Les travaux préliminaires : dénivellation de réseaux, défrichement, sondage…, sont achevés sur les sites des nouvelles stations du téléphérique et ceux de l’installation des 26 pylônes.
Afin d’accélérer la mise en service de la ligne, qui est planifiée pour mi 2021, la CINOR a entrepris en même temps les travaux sur les 5 stations qui composent ce téléphérique urbain. Ceux-ci dureront environ 15 mois.
Ainsi, le premier téléphérique urbain de Saint-Denis sera livré vers 2021. Ce projet est approuvé par 90 % de la population locale. Et cela est parfaitement normal, attendu les avantages qu’il présente. En effet, les 5 stations pourront accueillir au quotidien 6 milliers de voyageurs, soit un millier de voyageurs toutes les heures. Financée par la CINOR, la Région, l’AFD, la mairie dionysienne et la Banque des territoires, cette opération coûte près de 50 millions d’euros.
Aucun désagrément causé lors de l’étape « travaux »
Le projet de téléphérique est une véritable innovation écologique qui contribuera à ouvrir les hauteurs de la ville et à rendre la circulation plus fluide. Ericka Bareigts, la Maire de Saint-Denis, et Maurice Gironcel, le Président de la CINOR, soulignent fermement que les travaux auront un impact minime sur les habitants. Ils font en sorte de rester prudents sur ce sujet tout au long des travaux. D’ailleurs, il a été clairement démontré que ce genre de travaux engendre très peu de gêne à la population.
En ce qui concerne les finances, la CINOR indique que la concrétisation de ce marché est plutôt abordable, si l’on tient compte du transport par bus, qui requiert la mise en place de grandes infrastructures. D’autant que les coûts de ce projet ont été optimisés pour assurer un meilleur usage des fonds publics, tout en conservant une excellente qualité du projet.
Ce projet de lignes téléphériques a été mis en œuvre, car il pourra faciliter les déplacements entre le littoral, les communes implantées en mi-pentes ainsi que les hauts. Ce projet résulte d’une recherche approfondie. Il permet surtout de remédier à un problème de déplacement devenu assez laborieux pour les riveraines, et en particulier pour le chef-lieu. Le président précise que ce projet met en avant un moyen de locomotion absolument respectueux de l’environnement.
Si le premier projet de téléphérique urbain est suivi d’un second projet, d’autres communes de l’île auraient elles aussi déjà entamé des études afin d’adopter le téléphérique. Il semble que ce soit également le cas à Mayotte.
Le réseau téléphérique, en conformité avec le futur projet de réseau de chemins de fer
La première ligne qui relie Chaudron, Moufia et Bois-de-Nèfles sera jointe au réseau de transport Citalis qui existe déjà et qui comptabilise 21 millions de voyageurs tous les ans. Celle-ci sera aussi en adéquation avec le projet de réseau de chemins de fer qui assurera la desserte des trois communes membres de la CINOR, dans lesquelles des débats ont été effectués pour discuter sur un tracé partant de Saint-Benoît et menant à Saint-Denis.
D’autre part, il faut savoir que cette ligne de téléphérique est comprise dans le projet de Réseau Intégré de Transport Moderne, initié par la mairie de Saint-Denis, comme cela a déjà été mentionné plus haut.
Bref, ce projet a un brillant avenir devant lui. Si le téléphérique est un mode de déplacement pratique, il s’avère également écologique et peut aider à favoriser le secteur économique et touristique. Grâce à ce projet, la CINOR poursuivra sûrement son développement.
Je suis un métro amoureux de cette magnifique île où je m’y rends tous les 2 ans depuis
2007 et je me réjouis de la construction de ce téléférique qui est un moyen de transport
écologique, très économique et qui donne une image moderne de LA REUNION .
A bientôt l’ile intense