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Émergence de la génération célibattante à La Réunion

Certains diront qu’elles ont tout, mais qu’il leur manque l’essentiel ! Elles sont Réunionnaises et leur vie ressemble plus à celle de Carrie Bradshaw dans Sex & the city qu’à celle de leur matante, restée à la maison pour s’occuper des marmailles. Une génération de célibattantes trentenaires émerge à la Réunion. La célibattante est en général très séduisante, elle fait du crossfit ou du sport en salle pour affûter ses armes de séduction massive, et veille toujours à être au top de la tendance. Ultra connectée, autonome et ouverte d’esprit, elle n’en est pas moins une potiche. La célibattante en a dans le coco et elle développe avec les hommes des rapports plutôt inédits.

Phénomène de mode ou vrai virage sociétal ? Avec ou sans enfant, par choix ou par déception, elles ont en tout cas choisi l’indépendance affective et leur carrière pro. Mais n’ont pas renoncé aux hommes. Contradictoire ? Pas tant que ça !

Longtemps, certaines de ces tantines émancipées ont pensé pouvoir reproduire le schéma classique de maman… « un homme = une vie » et ont secrètement rêvé de fêter leurs noces d’Or comme pépé et mémé. Sauf que la société de consommation est passée par là.. Les couples qui durent sont devenus aussi rares que corne lapin, et les relations affectives sont cataloguées à l’éphémère. En clair, quand on a 30 ans, on se dit que la mort ne nous séparera pas.

Résultat, tous les codes de la séduction s’en retrouvent bouleversés. A l’ère du digital, les applis ont vite fait remplacé « Chaleur tropicale » ! Des auditeurs se sont mariés et des enfants sont nés de cette émission de rencontre lancée par radio Freedom mais parlera t-on bientôt de bébé « Tinder » ?

Pas sûr, les girls connectés du 974 matent et zappent, likent et nopent sur cette fameuse appli mais sans plus … « On a le pouvoir avec ces nouvelles applications. Sur Tinder, on choisit les mecs qui nous plaisent sur une pile de cartes. C’est comme un jeu, c’est plutôt fun mais en général c’est juste pour un plan C… » nous a confié avec un certain réalisme Laura, working girl et papangue assumée. « C’est comme faire son shopping, aller au magasin, mais des fois n’a des fakes profils. Mi craque pas totalement su un gars via Badoo ou Tinder, i vend’ pas zafair dans tente ! » Bonne ou mauvaise pioche, seul un vrai rendez vous le dira au final.

Vivre à fond son indépendance affective serait donc se passer des hommes, de l’amour et se contenter de passades sexuelles au besoin. C’est un peu cru, un peu cruel dit comme ça..band tantine fine arrive comme les gars diront les comères. Mais why not après tout ?

Les femmes pour certaines gardent tout de même une part de sensibilité, souvent malgré elles : « Mi essaye mète un galet su mon cœur et de pas attache à moin ec un gars. Mais des fois, lé pas évident. Moin lé indépendante mais pouvoir compte su quelqu’un, confier à ou un peu, lé reposant et libérateur des fois », nous a avoué la « so cute » Sabrina.

S’attacher à un homme, tomber amoureuse, être romantique… Tout ça est presque devenu vide de sens et ringard dans le monde des amazones créoles. Est-ce le manque de bonom qui fait désespérer les brunes et les blondes… Seul l’Insee pourrait en attester.  « Trouver le bon, c’est comme chasser un Pokémon rare. On attrape des pikachu, ou des salamech en attendant mais on espère toujours trouver THE Pokémon au fond », s’amuse à raconter Julie. Pourtant la jeune maman reprend un air grave quand il s’agit de parler d’elle en vrai, quand la façade de joueuse insensible tombe. En instance de divorce, elle avance « ne pas chercher l’impossible, juste quelqu’un de simple qui m’apprécie pour ce que je suis et qui accepte ma petite ».

Alors pourquoi toutes ces complications, ces hésitations, ces séparations… Arf, parce que band fanm lé compliqué diront les hommes. Parce que band boug i coné jamais kosa zot i veut, clameront les femmes. L’éternel débat en somme. En stand-by de l’amour, les célibattantes se posent toutes ces questions. Dans le désert affectif, elles ne croient plus aux beaux mirages et profitent de petits oasis pour épancher leur soif d’émotions, sensations, frissons…

Crédit photo : Flickr

6 commentaires

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  1. merci moi jeune quadra j’opte pour la liberté de l’union : chacun chez soi, tu ne laisses rien chez moi, en fait s’aimer sans s’attacher et se coller, pas de CDD mais un peu loin de Toi!!!

  2. Anna
    Regrets pourqoui ? 35 age fatidique ?
    Je me suis séparée à 37a et j’ai un enfant et je me reconnais clairement ds ce profil de celibattante
    J’adhère complètement
    La liberté financière maintenant la liberté affective

    Cela ne convient pas à tout le monde mais aujourd’hui oui l’amour c est comme trouver une aiguille dans une botte de foin
    Alors en attendant et pour pas toile bibe i pousse sur moi mi fait les courses lol et mi prend sak i râle à moi mdr

    • Mimi mdr… alors comme ça ou fait les courses ? Ou achète dirék ou bien ou veu bien voir la description avan consomé ? ^^

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