Il y a eu la génération des « baby-boomers », mise en cause par la génération actuelle pour la pollution qu’elle aurait engendrée, aurait-on une génération « baby-coviders » ? Selon l’observatoire des ventes de la grande distribution Nielsen, pendant le confinement, les Français et les Françaises se sont mis à acheter moins de préservatifs et plus de tests de grossesse. Entre le 13 et le 19 avril, les ventes de tests de grossesse ont augmenté de 37%. Une hausse bien supérieure à celles que l’on pouvait connaître en période pré-confinement. Tandis que les ventes de préservatifs ont diminué à partir de mars, jusqu’à -26%.
Cependant, la vie confinée ne signifie pas automatiquement que les naissances vont exploser d’ici 8 à 9 mois. Pour Lyman Stone, chercheur à l’Institut américain des recherches sur les familles, on peut observer qu’ « un événement qui cause une hausse de la mortalité mène conjointement à une baisse des naissances dans les mois qui suivent ». La corrélation s’est d’ailleurs vérifiée lors de plusieurs épidémies: la grippe russe de 1889, la grippe espagnole de 1918 ou encore l’épidémie d’Ebola apparue en Afrique de l’Ouest à la fin 2013.
Ainsi, il estime que le confinement – c’est-à-dire rester à la maison non pas la pandémie – n’est pas un évènement suffisamment « grave » pour occasionner un grand baby-boom. En plus, de nombreuses femmes auraient un cycle perturbé pendant le confinement, une période particulière et angoissante. Elles achèteraient donc plutôt des tests de grossesse pour s’assurer de ne pas être enceintes que par volonté d’enfanter.
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