La société Volcanergie SAS a déposé une demande de permis exclusif de recherches de gîtes géothermiques à haute température à La Réunion. Ce permis dit « Salazie-Cilaos » est sollicité pour une durée de 5 ans sur une superficie d’environs 60 km². La consultation du public est ouverte depuis le 14 juin 2016 et pour une période de 21 jours minimum.
Il y aurait près de 20 mégawatts en dormance dans le sol réunionnais. C’est en substance le potentiel géothermique de La Réunion. La géothermie est un serpent de mer qui jaillit ponctuellement, au détour des conversations et des études. La cartographie réalisée ces dernières années démontre que l’île peut se baser sur cette source d’énergie pour son alimentation locale. En 2014, une étude commanditée par le BRGM, appuyée financièrement par la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) de La Réunion et l’Ademe a abondé dans ce sens. Le cœur du Parc National de La Réunion est un réservoir potentiel d’énergie géothermique.
La géothermie est un élément qui peut être indissociable d’un environnement volcanique comme l’île de La Réunion. L’exploitation de la chaleur stockée dans le sous-sol peut permettre la production d’électricité. Un pays comme l’Islande a su faire de son environnement chaud bouillant une source d’énergie propre et durable. Au vu de ses prédisposions naturelles, le département de La Réunion a tous les atouts pour s’acheminer dans cette voie.
Le SRCAE (Schéma Régional du Climat de l’Air et de l’Energie) affiche comme objectif de définir les orientations et les objectifs, à l’échelle de la région et à l’horizon 2020 et 2030, en matière de maîtrise de la demande énergétique, de développement des énergies renouvelables et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Consciente de cette opportunité économique, la société Volcanergie veut créer une centrale électrique à géothermie profonde, prévue par la programmation pluriannuelle de l’énergie de La Réunion.