Il en a fallu de peu mais Alexander Van der Bellen a remporté l’élection et devient le premier président écologiste d’Autriche. Il n’a eu qu’un souffle d’avance par rapport à son rival xénophobe Norbert Hofer, de l’extrême droite. Depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, l’Autriche est le premier pays qui a couru le risque d’être gouverné par un élu d’extrême-droite. Cela dénote une véritable crise en Europe. La France n’est pas loin de ce schéma.
De plus en plus d’électeurs annoncent qu’ils voteront pour le FN en 2017. Marine Lepen et compagnie banalisent de plus en plus le discours haineux et raciste et la crise de la migration aidant, réveille les sentiments nationalistes extrêmes chez certains Français. L’extrême droite ne fait plus peur. C’est d’abord dû aux crises économiques traversées par l’Europe mais surtout aux faillites de la Gauche et de la Droite. L’alternance entre les deux rives politiques n’a pas débouché sur un changement, comme le promettait François Hollande en 2012.
Lors des dernières régionales, le FN a fait un bon score au premiertour. Le succès n’a été contenu que par une alliance contre-nature. Mais cette défaite n’est pas totale puisque de nombreux conseils régionaux FN siègent. Ils auront tout le plaisir et tout le loisir de faire campagne aux quatre coins de la France pour la présidentielle et les législatives.
L’Autriche a ouvert une brèche politique en Europe, la France sera-t-elle la prochaine ?