« Mon véritable adversaire n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, et pourtant il gouverne (…), c’est le monde de la finance » avait lancé François Hollande au Bourget le 22 janvier 2012 au Bourget. Ce discours a été un acte fondateur qui lui a permis de remettre en selle la Gauche au pouvoir et de remporter la présidentielle quelques mois après.
4 ans après, que reste-il de cet acte fondateur ? Un champ de ruine. Dans un contexte local et international déjà très difficile, la Loi El Khomri est en train de noircir définitivement le mandat – déjà en demi-teinte – de François Hollande. Les analystes politiques estiment que le texte est révolutionnaire et que même la droite n’aurait pas osé le faire passer. La réforme de la Loi de travail penche fortement à droite.
La majorité des entreprises françaises n’en attendaient pas autant en termes de flexibilité des conditions de travail. Une loi qui sert justement les intérêts des investisseurs, des capitalistes, des patrons… donc du monde de la finance justement décriée par François Hollande lors de son discours du Bourget.
Pour les militants de Gauche, le passage en force de la loi par Manuel Valls sonne comme un glas. La Gauche est en train de donner la victoire en 2018 sur un plateau d’argent à la Droite, pire, à l’extrême Droite de Marine Lepen à l’affut de la moindre erreur. La seule alternative crédible du côté des socialistes est Emmanuel Macron, un personnage qui séduit le monde de la…finance et qui est assez éloigné des aspirations des sympathisants de la Gauche « profonde » comme le souligne un adhérant. Il revendique le retour de la « gauche morale », le seul moyen, pour lui, de gagner en 2018.