La situation sanitaire liée au chikungunya à La Réunion est préoccupante. En février 2025, 1300 nouveaux cas de cette maladie virale transmise par les moustiques ont été signalés, marquant une hausse de plus de 60 % par rapport à la semaine précédente. Cette accélération des contaminations intervient après le passage du cyclone Garance, qui a modifié les conditions environnementales de l’île.
Le chikungunya, bien que souvent bénin, peut provoquer des symptômes graves chez certaines personnes, comme des douleurs articulaires intenses. C’est pourquoi les autorités sanitaires restent vigilantes face à cette progression rapide. La forte hausse des cas survient pendant une période sensible, en amont de l’impact du cyclone, qui pourrait avoir des effets contrastés sur la propagation du virus.
D’un côté, le cyclone pourrait jouer un rôle positif en favorisant le “lessivage” des ravines, un phénomène où les eaux de pluie nettoient les surfaces en éliminant les œufs de moustiques. Cependant, cette situation pourrait aussi entraîner une accumulation d’eau stagnante dans certains endroits, créant des conditions idéales pour la prolifération des moustiques porteurs du virus.
Face à cette situation, les autorités sanitaires de La Réunion rappellent aux Réunionnais l’importance d’adopter les bons gestes pour éviter la prolifération des moustiques. Il est essentiel de supprimer les lieux de reproduction de ces insectes, notamment en vidant les récipients d’eau stagnante, en nettoyant régulièrement les gouttières, et en utilisant des moustiquaires ou des répulsifs pour se protéger.
La vigilance reste de mise, car même si la propagation du virus peut être contrôlée par des mesures simples, la situation pourrait évoluer rapidement. Il est donc crucial que chaque habitant de La Réunion applique les recommandations sanitaires pour limiter la diffusion du chikungunya et protéger la population, notamment les plus vulnérables comme les personnes âgées et les jeunes enfants.