Le passage du cyclone Garance sur La Réunion entre le 27 et le 28 février dernier a laissé des traces profondes, tant sur le plan humain qu’économique. Selon la Caisse centrale de réassurance (CCR), le coût estimé pour le régime des catastrophes naturelles (Cat Nat) est évalué entre 160 et 200 millions d’euros, couvrant environ 16.000 sinistres déclarés par des particuliers et des professionnels.

Une prise en charge partielle par la CCR

Dans son communiqué, la CCR précise qu’au moins 50 % du montant des indemnisations seront directement couverts par le réassureur public dans le cadre du régime Cat Nat français. Toutefois, ce coût pourrait évoluer au fur et à mesure de l’actualisation des données.

Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a annoncé que la procédure de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle a été lancée et devrait aboutir rapidement afin d’accélérer les indemnisations.

Des rafales puissantes et des précipitations intenses

Le cyclone Garance a traversé l’île avec une trajectoire légèrement décalée vers l’est, ce qui a limité l’impact des vents violents sur la côte ouest, la zone la plus densément peuplée de l’île. Malgré cela, les intempéries ont provoqué d’importants dégâts, avec des rafales destructrices et des précipitations abondantes en un court laps de temps. Ces fortes pluies ont entraîné des crues soudaines, des ruissellements intenses et des débordements de ravines.

Un impact lourd pour l’agriculture

L’un des secteurs les plus touchés par le passage du cyclone reste l’agriculture vivrière. Les exploitations ont subi d’importantes pertes, ce qui risque d’entraîner des difficultés pour de nombreux agriculteurs locaux et un impact sur la production alimentaire de l’île.

Le bilan humain de la tempête est également tragique, avec cinq décès recensés sur l’île, qui compte près de 900.000 habitants.