Depuis quelques semaines, les appels au boycott des produits américains se sont intensifiés dans plusieurs pays d’Europe du Nord, notamment en Suède, au Danemark et en Norvège. En réponse à des tensions politiques et diplomatiques, des milliers de personnes ont rejoint des groupes Facebook dans ces pays, incitant à ne plus acheter de produits en provenance des États-Unis. Ce phénomène, qui a pris de l’ampleur après des déclarations controversées de dirigeants américains, est désormais accompagné d’actions concrètes, comme celle de la société norvégienne Haltbakk Bunkers.

Le boycott prend de l’ampleur

Le boycott des produits américains, bien que limité dans un premier temps à des actions symboliques, a gagné du terrain ces dernières semaines. En Suède et au Danemark, des dizaines de milliers de citoyens ont rejoint des mouvements sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, appelant à ne plus soutenir les entreprises américaines. Ce phénomène ne se limite pas uniquement à une simple opposition commerciale mais est également le reflet de tensions politiques croissantes, exacerbées par des décisions prises par l’administration américaine et des événements diplomatiques internationaux.

La réaction de Haltbakk Bunkers

En Norvège, la société Haltbakk Bunkers, un acteur majeur dans la fourniture de fuel aux navires militaires, a pris une décision forte qui a marqué les esprits. Elle a annoncé, le 1er mars 2025, qu’elle cessait immédiatement de livrer du fuel aux navires de la marine américaine. Ce geste radical a été motivé par une réaction directe à ce que la société a qualifié de “plus grand merdier jamais présenté en direct” par les dirigeants américains. Ce commentaire fait référence à une altercation publique entre le président américain Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d’une rencontre à la Maison Blanche, un événement qui a eu un large écho médiatique et qui a alimenté les tensions internationales.

Une décision stratégique

La société norvégienne, qui est le principal fournisseur de fuel dans les ports norvégiens, a expliqué que la décision de couper les livraisons de carburant aux navires américains avait été prise à la suite de ce qui a été perçu comme un affront diplomatique par de nombreux citoyens nordiques. En ce sens, la décision de Haltbakk Bunkers semble refléter non seulement un sentiment populaire mais aussi une volonté de prendre position face à ce qu’ils considèrent comme une mauvaise gestion des affaires étrangères par l’administration américaine.

Les implications de cette décision

Cette décision n’est pas sans conséquences pour les relations entre les pays européens et les États-Unis, notamment en ce qui concerne la coopération militaire et commerciale. Les navires militaires américains présents au large des côtes norvégiennes devront désormais se tourner vers d’autres fournisseurs pour leur approvisionnement en carburant, ce qui pourrait entraîner des complications logistiques et des coûts supplémentaires.

D’un point de vue plus global, cet incident pourrait également avoir des répercussions sur la perception de l’Amérique dans certains pays européens, notamment ceux de la région scandinave, où l’hostilité envers certaines politiques américaines semble croître. Le boycott ne se limite pas à une simple réaction commerciale ; il s’inscrit dans un contexte plus large de mécontentement populaire face à la politique internationale des États-Unis.

Un phénomène en expansion

Bien que l’action de Haltbakk Bunkers reste un geste symbolique, elle s’inscrit dans une tendance croissante en Europe du Nord. Les appels au boycott des produits américains et les critiques envers la politique des États-Unis ne cessent de se multiplier, alimentés par des événements géopolitiques et des différends diplomatiques. Ce phénomène pourrait bien s’étendre à d’autres secteurs et à d’autres pays européens dans les mois à venir.