Le projet de loi de finances 2025, définitivement adopté le 17 février, prévoit une réduction des indemnités versées par la Sécurité sociale en cas d’arrêt maladie, touchant aussi bien les salariés du privé que les fonctionnaires. Cette réforme, motivée par des contraintes budgétaires, vise à limiter les dépenses publiques liées aux arrêts de travail.
Jusqu’à présent, les salariés du secteur privé bénéficiaient d’indemnités journalières représentant 50 % de leur salaire de base, avec des compléments possibles selon les conventions collectives ou l’employeur. Quant aux fonctionnaires, ils percevaient leur traitement intégral durant les trois premiers mois, avant de passer à demi-traitement. Avec cette réforme, les indemnisations seront revues à la baisse, sans qu’un montant précis ne soit encore fixé.
Cette mesure suscite des inquiétudes, notamment chez les syndicats, qui dénoncent une précarisation des travailleurs en arrêt maladie. Selon eux, cette réduction des indemnités risque de pousser certains employés à continuer à travailler malgré un état de santé dégradé. Le gouvernement, de son côté, justifie cette réforme par la nécessité de maîtriser les finances publiques et de lutter contre les arrêts de travail jugés abusifs.
Reste à voir comment cette décision sera appliquée concrètement et quelles compensations pourraient être mises en place pour atténuer son impact sur les travailleurs concernés.