La Réunion pourrait faire face à une épidémie de chikungunya dans les prochaines semaines, selon les derniers rapports de Santé publique France publiés le mardi 17 décembre 2024. Actuellement, quatre foyers actifs de transmission du virus ont été identifiés sur l’île, dont un nouveau cas à la Ligne des 400, à Saint-Pierre.
Une situation sous haute vigilance
Le chikungunya, transmis par le moustique tigre Aedes albopictus, est une maladie virale qui provoque fièvre élevée, douleurs articulaires intenses et fatigue persistante. Bien que rarement mortel, ce virus peut entraîner des complications graves, en particulier chez les personnes vulnérables, comme les nourrissons, les personnes âgées ou les individus immunodéprimés.
Les autorités sanitaires redoublent de vigilance face à l’apparition de nouveaux foyers. Les zones concernées font l’objet d’une surveillance accrue avec des mesures de lutte anti-vectorielle renforcées pour limiter la prolifération des moustiques. La population est également appelée à rester vigilante et à adopter les gestes préventifs nécessaires pour éviter les piqûres.
Le risque d’une épidémie à La Réunion
Avec les conditions météorologiques actuelles, marquées par des épisodes de chaleur et d’humidité propices à la reproduction des moustiques, le risque de propagation rapide du chikungunya est réel. Santé publique France n’exclut pas un passage au niveau épidémique dans les semaines à venir si les foyers ne sont pas rapidement maîtrisés.
Les autorités recommandent ainsi plusieurs actions pour limiter la propagation :
- Éliminer les eaux stagnantes dans les jardins, gouttières, et autres récipients.
- Utiliser des répulsifs anti-moustiques, en particulier en début et en fin de journée.
- Porter des vêtements longs pour se protéger des piqûres.
- Installer des moustiquaires aux fenêtres et autour des lits.
Une lutte collective pour éviter l’épidémie
Les collectivités locales, en collaboration avec l’ARS (Agence régionale de santé), ont renforcé leurs opérations de démoustication dans les zones à risque. Des campagnes de sensibilisation sont également menées pour informer la population sur les gestes à adopter afin de contenir la propagation du virus.
De plus, la vigilance des professionnels de santé est renforcée pour identifier rapidement de nouveaux cas suspects et assurer une prise en charge adéquate des patients.
Un appel à la responsabilité de chacun
Face à cette situation, les autorités rappellent que la lutte contre le chikungunya nécessite une mobilisation collective. Chaque habitant de La Réunion a un rôle clé à jouer dans l’élimination des gîtes larvaires et la protection contre les moustiques. En adoptant les bons réflexes, il est possible de limiter les risques d’une épidémie sur l’île.
Si la situation continue de se dégrader, de nouvelles mesures pourraient être mises en place dans les prochaines semaines pour renforcer la lutte contre le virus.