Le passage du cyclone Chido a profondément marqué Mayotte, avec des dégâts matériels et humains considérables. Face à l’urgence de la situation, vingt-cinq premières évacuations sanitaires ont été effectuées entre Mayotte et La Réunion. Cette opération a été confirmée par la ministre de la santé démissionnaire, Geneviève Darrieussecq, qui a assuré que d’autres vols suivront pour accompagner les besoins des patients.
Des évacuations sanitaires urgentes
Les évacuations ont concerné des patients issus du centre hospitalier de Mayotte et des centres de dialyse. Plusieurs vols ont permis de transporter ces patients en état critique vers des établissements hospitaliers plus sécurisés à La Réunion. La ministre a également affirmé que les renforts matériels et humains continueront d’être acheminés en fonction des besoins sanitaires.
Le système de santé mahorais est aujourd’hui particulièrement touché. Le principal hôpital de l’île a été sévèrement endommagé, rendant certains services inopérants. Avec les centres médicaux également affectés, l’organisation des soins devient un défi majeur pour l’île.
Des infrastructures détruites et des quartiers rayés de la carte
La visite éclair du ministre de l’intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a mis en lumière l’ampleur du désastre. Aucun endroit n’a été épargné par le cyclone. Kawéni, considéré comme le plus grand bidonville de France, a été complètement détruit. Ses 20 000 habitants, dont une majorité de clandestins venus des Comores, se retrouvent sans abri. Selon les premières estimations, seuls 5 000 habitants ont rejoint les abris mis en place par la préfecture.
Les autorités ont affirmé leur détermination à soutenir la reconstruction de l’île. L’Etat s’engage à « mettre le paquet » pour panser les plaies et assurer un retour à la normale dans les meilleurs délais.
Mobilisation des acteurs publics et privés
En plus des mesures sanitaires, la ministre de la transition écologique démissionnaire, Agnès Pannier-Runacher, a salué l’engagement des acteurs privés. Ces derniers travaillent activement pour rétablir les réseaux d’eau potable, d’électricité et d’assainissement sur l’archipel. EDF et Enedis ont notamment envoyé des équipes et des équipements pour restaurer le courant dans les zones les plus touchées.
Par ailleurs, les trois principales organisations patronales, le Medef, la CPME et l’U2P, ont appelé à la mise en place de mesures économiques d’urgence. Ces mesures incluraient la suppression des charges fiscales et sociales, la mise en place du chômage partiel et un fonds de solidarité pour soutenir les entreprises sinistrées.
Un effort national pour Mayotte
Le gouvernement veut marquer sa solidarité avec Mayotte en se rendant rapidement au cœur du désastre. Cette mobilisation vise à apporter des solutions concrètes aux Mahorais, tout en accompagnant la reconstruction du département le plus pauvre de France. Face à la catastrophe, les autorités mettent tout en œuvre pour organiser l’évacuation des patients, rétablir les infrastructures et soutenir les habitants dans cette épreuve difficile.