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J-5 avant la Fèt Kaf 2024 un voyage entre hier et aujourd’hui

Dans cinq jours, l’île de La Réunion célébrera une date majeure de son histoire : le 20 décembre, marquant l’abolition de l’esclavage en 1848. Ce rendez-vous historique, aussi appelé Fèt Kaf, résonne comme un hommage vibrant à la liberté conquise et à l’héritage laissé par les ancêtres affranchis. Cette édition 2024, qui met en avant le Jardin du Barachois à Saint-Denis, promet une programmation riche en culture, mémoire et festivités.

Une œuvre symbolique revisitée par Yannick Peria

Cette année, le Jardin du Barachois sera le théâtre d’une création artistique exceptionnelle. L’artiste Yannick Peria a choisi de revisiter la lithographie historique des esclaves affranchis dansant pour célébrer leur liberté. Cette réinterprétation contemporaine apporte une dimension vibrante et actuelle à une œuvre emblématique, réunissant tradition et modernité pour rappeler que la liberté, bien que conquise hier, reste une valeur vivante à célébrer aujourd’hui.

La programmation festive au Jardin du Barachois

Bitasion 20 désanm dann zardin Baraswa

Quand ? Du 13 au 18 décembre, tous les jours de 10h à minuit.
Où ? Au Jardin du Barachois.

Cette semaine précédant le 20 décembre sera marquée par une immersion culturelle unique. Des ateliers, expositions et performances mettront en lumière les racines historiques et les liens entre La Réunion et le Mozambique, d’où sont issus de nombreux esclaves réunionnais. Les premières lithographies révèlent ces connexions : postures de danse, parures et instruments de musique, témoins d’une culture métissée qui continue d’animer l’île.

Ateliers de mémoire : les 11.333 affranchis de 1848

Pour honorer la mémoire des esclavisés affranchis, un atelier proposera de découvrir les noms des 11.333 personnes libérées en 1848. Ces listes, issues des anciens registres, permettront de redonner une identité à celles et ceux qui sont les ancêtres des Réunionnais d’aujourd’hui. Cet hommage sera animé par Stéphanie Lebon, connue pour ses contributions artistiques sur le thème de la mémoire.

Les ateliers participatifs autour du maloya

Dès 10h chaque jour, les visiteurs pourront participer à des ateliers autour du Ron Maloya, musique et danse traditionnelles inscrites au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Ces sessions interactives incluront des masterclass, des laboratoires artistiques et des démonstrations, tout en préparant le terrain pour le Grand Défilé de la Liberté.

Rant dann ron, touléswar néna kabar

Chaque soir, de 18h à minuit, le Jardin du Barachois s’animera au rythme des kabars avec les associations locales et le Maxi Ron Maloya Baraswa. Au programme, des artistes comme Christine Salem, Jean Laope, et des groupes traditionnels (Roulèr Killer, Sana Maloya, Kilabooks Mouringué, etc.) feront vibrer la place dans une ambiance festive et engagée.

Mémwar an zékli : une exposition à ciel ouvert

Dès la tombée de la nuit, le Jardin accueillera une exposition immersive et innovante consacrée à la mémoire des ancêtres. Mapping, réalité augmentée et projections artistiques donneront vie aux visages et aux histoires des esclavisés venus notamment du Mozambique. Cette installation est une création du collectif La Vitrine, avec le soutien du Fonds Réunion des Talents.

Le 20 décembre : une journée de commémorations et de fête

Lomaz nout zansèt : un temps de recueillement

Quand ? à 10h.
Où ? Au Jardin du Barachois.
Un moment solennel pour honorer la mémoire des ancêtres, en présence des représentants officiels, accompagné d’interventions artistiques :

  • Lorkès Larmoni Maloya dirigé par Jean-Yves Padeau,
  • La classe maloya de Loulou Pitou,
  • Ron Maloya, un groupe incontournable de cette tradition musicale.

Gran Défilé la Libèrté : le point d’orgue des festivités

Quand ? Départ à 17h.
Où ? Depuis les rues de Paris et de La Victoire jusqu’au Jardin du Barachois.
Le Grand Défilé de la Liberté rassemblera plus de 1.200 participants, préparés durant plusieurs mois par des médiations culturelles. Véritable spectacle vivant, ce défilé mettra en scène l’histoire des premiers Réunionnais avec une force artistique collective remarquable.

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