En France, une mesure susceptible de bouleverser le marché de l’eau en bouteille est en cours d’examen. La TVA sur l’eau vendue en bouteille pourrait passer de 5,5 % à 20 %, provoquant une hausse significative des prix. Si cette mesure, déjà votée par le Sénat, est adoptée par l’Assemblée nationale, elle pourrait entraîner des changements importants pour les consommateurs et les industriels.
Une taxe qui pourrait tripler
Actuellement, l’eau en bouteille bénéficie d’une TVA réduite à 5,5 %, classée parmi les produits de première nécessité. Cependant, le Sénat a récemment voté en faveur de l’application d’une TVA à 20 %, le taux standard appliqué à la majorité des biens de consommation. Cette modification pourrait ainsi tripler la taxe appliquée sur l’eau embouteillée, augmentant son prix de manière significative en magasin.
Cette potentielle augmentation est motivée par plusieurs objectifs. Le premier est d’encourager les Français à privilégier l’eau du robinet, jugée plus écologique et économique. Le second réside dans les récentes polémiques sanitaires qui ont touché certaines marques d’eau minérale. Ces scandales ont ébranlé la confiance des consommateurs et ont remis en question la qualité perçue de l’eau en bouteille.
Encourager une consommation plus responsable
L’eau du robinet présente de nombreux avantages : elle est disponible partout, peu coûteuse, et son empreinte carbone est bien inférieure à celle de l’eau en bouteille. En effet, la production, le transport et le recyclage des bouteilles plastiques génèrent une importante pollution. À l’heure où les préoccupations écologiques deviennent centrales, le gouvernement cherche à promouvoir des pratiques plus durables.
Cependant, la mesure divise. Certains consommateurs restent attachés à l’eau en bouteille pour des raisons de goût ou de santé, tandis que les industriels du secteur alertent sur les conséquences économiques potentielles. Une hausse des prix pourrait freiner la consommation et impacter la filière, qui emploie des milliers de personnes en France.
Un débat encore ouvert
Malgré le vote favorable du Sénat, le texte doit encore être approuvé par l’Assemblée nationale pour devenir effectif. De nombreux députés devront arbitrer entre les enjeux économiques, sanitaires et environnementaux. Les débats s’annoncent animés, avec une attention particulière portée aux préoccupations des ménages modestes pour qui cette hausse de prix pourrait représenter un véritable fardeau.