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Jean-Claude Novou, bâtisseur du mouvement sportif mahorais s’en est allé

Jean-Claude Novou n’est plus à présenter à Mayotte. Figure emblématique du sport local, il nous a quittés mardi dernier, laissant un vide immense dans le monde sportif mahorais et dans le cœur de nombreux Mahorais en général.

Plus qu’un simple acteur du développement sportif, il fut l’architecte du sport a Mayotte, œuvrant sans relâche pour faire du sport un pilier essentiel de la vie sociale et éducative de l’île. De son vivant, il avait déjà reçu les hommages mérités des institutions de Mayotte, en tête desquelles le Conseil Départemental et la commune de Dzaoudzi-Labattoir, où il avait débuté comme professeur d’éducation physique. “Je me souviens de ses débuts”, raconte l’écrivain mahorais Nassur Attoumani.

Un pionnier du sport mahorais

Passionné et visionnaire, Jean-Claude Novou avait compris dès ses débuts l’importance de structurer et de professionnaliser les activités sportives à Mayotte. Pour lui, le sport n’était pas simplement une activité physique, mais un puissant levier de cohésion sociale et de développement pour la jeunesse. Grâce à son engagement, plusieurs disciplines sportives ont vu le jour ou se sont considérablement développées sur l’île. Son dévouement a également permis la création de nombreuses associations sportives et de partenariats avec des institutions régionales et nationales.

Nombreux sont les Mahorais qui se souviennent de lui comme d’un mentor, d’un éducateur et d’un leader inspirant. Grâce à son travail acharné, Mayotte a vu éclore des talents sportifs qui ont fait la fierté de l’île, notamment dans les sports collectifs.

Un héritage intemporel

Le départ de Jean-Claude Novou laisse un héritage indéniable. Il ne se contentait pas d’enseigner des compétences sportives, mais il transmettait également des valeurs fondamentales telles que le respect, la persévérance et la discipline. Ces principes ont formé les bases sur lesquelles de nombreux jeunes Mahorais se sont appuyés pour s’épanouir. Aujourd’hui, ces jeunes, devenus adultes, continuent de porter haut l’héritage de cet homme qui a marqué plusieurs générations.

En dehors des terrains et des stades, Jean-Claude Novou s’est battu pour que les infrastructures sportives à Mayotte soient adaptées aux besoins de la population grandissante. Grâce à son impulsion, des projets de développement ont vu le jour, renforçant ainsi le réseau sportif de l’île. Il rêvait d’une Mayotte où chaque enfant aurait accès à une pratique sportive de qualité, encadrée par des professionnels. Jusqu’à son dernier souffle, il a travaillé sans relâche pour que ce rêve devienne réalité.

Une pluie d’hommages

Depuis l’annonce de sa disparition, les hommages se multiplient. Sur les réseaux sociaux, dans les associations sportives et au sein des institutions locales, tous saluent la mémoire de cet homme exceptionnel.

“Au nom du Conseil départemental de Mayotte, je tiens à honorer sa mémoire et à exprimer notre profonde gratitude pour sa contribution inestimable au développement du sport sur notre île”, a déclaré Ben Issa Ousséni, président du Conseil Départemental.

Jean-Claude a été mon professeur au collège, et surtout il m’a donné le goût de l’activité sportive et principalement du football. Mon premier voyage en avion, je l’ai fait avec lui pour une compétition sportive à Moroni. Sa disparition m’affecte considérablement et c’est une partie de notre histoire qui disparait. a déclaré Said Omar OILI, Sénateur de Mayotte et ancien Maire de Dzaoudzi-Labattoir.

Mayotte perd un de ses baobabs avec la disparition de Jean-Claude Novou, un formidable monsieur dont nous célébrions le travail et la générosité il y a seulement quelques jours a déclaré Estelle Youssouffa, Députée de Mayotte.

Les hommages ne viennent pas uniquement des institutions, mais aussi de nombreux Mahorais, comme Nassur Attoumani, écrivain, dramaturge et poète, qui a partagé un hommage personnel :

“C’est avec une grande tristesse que Mayotte a appris la disparition de Jean-Claude Novou. Je tiens à rendre hommage à celui qui fut mon professeur de sport, de 1969 à 1971, au collège de Dzaoudzi, et à une amitié de plus de 50 ans. Que Dieu t’accorde un avenir serein et heureux, toi qui nous a inculqué l’amour des sports collectifs.”

Jean-Claude Novou laisse derrière lui un mouvement sportif mahorais en pleine croissance, un véritable héritage que les générations futures devront préserver et faire fructifier. Son absence laisse un vide immense, mais son amour indéfectible pour Mayotte continuera de résonner dans le cœur des Mahorais pour les années à venir.

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