Notre « pic-nic », organisé dimanche 27 mars 2016 – comme ceux que nous avons déjà organisés par le passé – a pour vocation de sensibiliser la population, à la fois sur la protection de notre biodiversité, mais aussi de rappeler le fait que les activités humaines au sein du parc national sont compatibles avec cette protection. En effet, depuis la mise en place de cette institution qu’est le parc national, les Réunionnais se sont vus petit à petit, dépossédés de leur droit d’usage sur le territoire.
Pour exemple, nous pouvons vous citer l’éleveur pastoral qui n’a toujours pas eu son autorisation alors que sa famille exerce cette profession depuis plus de 150 ans dans le cassé de la rivière de l’Est. Les plantations de géranium sont maintenant interdites sur un terrain jadis cultivables à la Crête ou bien encore la suspension de la présence de marchands ambulants sur la Route des laves à Saint-Rose. Pour finir, il y a encore le démantèlement d’un kiosque au lieu dit : « Bois Ozoux », au Chemin volcan. Nous avons d’ailleurs entamé une procédure juridictionnelle pour empêcher cette mise en œuvre. Le tribunal administratif de Saint-Denis, depuis l’audience du 4 février 2016, devait nous rendre compte sous trois semaines. Or, aujourd’hui cela va faire presque deux mois que nous attendons.
Tout ce que nous voulons, c’est de pouvoir faire perdurer notre art de vivre, nos traditions et notre culture qui ont toujours inclus une symbiose avec notre environnement. Si nous avons obtenu le label patrimoine de l’Unesco, c’est bel est bien sur les acquis de nos ancêtres qui ont su préserver et, surtout, transmis leur amour et leur respect pour notre île. Notre collectif voue son combat à éveiller la conscience des Réunionnais en ce qui concerne la valorisation, la transmission et les droits de son patrimoine. Nous n’avons pas attendu une instance d’Etat pour nous « éduquer », et qui plus est, faisant passer les Réunionnais pour des destructeurs et des pollueurs, afin de nous faire payer certains sites publics , voire même nous en interdire l’accès. Dans le même temps le parc national a destiné des espaces afin d’ y construire des écolodges de luxe.
Le pic-nic est pour nous, à la fois une tradition culturelle et aussi un moment de partage, de rencontre, alors que dans notre ère moderne l’individualisme et l’isolement font rage. Ces moments de vivre ensemble nous permettent de nous retrouver, de nous exprimer, de communiquer pour construire notre avenir commun tous ensemble dans une optique “écodurable” qui était déjà une valeur chère a nos parents et grands-parents.
Malheureusement, malheureusement, nos traditions ne sont pas si écologiques que ça: on a mangé jusqu’au dernier les tortues et ibis (communément appelés dodos) de notre île… Alors non, nos ancêtres n’étaient pas “en harmonie totale” avec la nature. Et si on laisse faire nos pécheurs dans le lagon, plus de coraux ni de poissons en quelques années… C’est la vérité à laquelle il faut avoir le courage de faire face. Alors oui à un accès gratuit au parc pour nous le peuple, oui à la traversée par des troupeaux dans des zones contrôlées, oui aussi à la continuation des petites exploitations existantes (et je souligne “petites” et “existantes”).
Oui au combat judiciaire pour faire valoir les droits. Mais en temps que réunionnais, je dis non à l’anarchie et à la destruction de notre patrimoine sous prétexte que tout ce que faisait nos anciens serait parfait.
Il est hors de question que sous prétexte de protection de la nature que l’on nous dépossède de notre patrimoine. Le Collectif pour le Maintien des activités au Cœur de l’île de la Réunion existe pour préservé nos Activités l’histoire et la mémoire de notre île. Il y a des gens malintentionnés qui sous couvert de protection de la nature nous volent notre nature (sources d’eau comment est il possible que nous payons l’eau Bouteille 5L à 1,40 euros , le bois pour la cuisine au “feu de bois” pour nous insister à consommer du gaz … Ils interdisent les petits producteurs de géranium de la crête et à côté de ça ces mêmes personnes vendent les terrains dans le parc national pour construire des écolodges à StPhilippe…) attention le Réunionnais n’est pas dupe nous nous rapprocherons du CMAC par solidarité entre réunionnais pour protéger sans interdire. La population réunionnaise est protectrice de la nature dans l’âme de génération en génération, faut-il encore que toutes ces multinationales se remettent en question un temps soit peu car ce sont eux qui contraignent les gens avec leurs emballages, pourquoi ne somme nous pas au solaire électrique?qui y gagne toujours les mêmes ? Pourquoi les riches sociétés peche en masse au large et nous interdit on la mer alors que nous somme une île? Tant de question que nous ne manquerons de poser même si cela dérange et gène nos élus .