C’est une histoire qui fait froid dans le dos et dont les victimes ne voudraient ne plus revivre. Dany Vinguetama revient devant la cour d’assises une année pile après son procès. Une nouvelle épreuve commencera pour les familles de « ses » victimes qui voudraient fermer une parenthèse douloureuse à travers ce nouveau procès.

Petit flashback. Nous sommes en fin d’après-midi, le dimanche 13 Septembre 2009. Un Hyundai Tucson – se dirigeant vers le Nord et lancé à toute vitesse –  se déporte de manière incompréhensible sur la voie de gauche. Il vient torpiller une petite Mercedes classe A arrivant en sens inverse. Le drame survient au niveau du rond-point de l’œil-de-bœuf, dans un vacarme terrible. Le conducteur et la passagère seront gravement blessés. La passagère succombera, le lendemain matin, de ses blessures. Son mari aura cette fin d’après-midi terrible gravée à jamais dans sa chair. La course folle de l’engin ne s’arrête pas là. Il emboutit également une Peugeot 206 qui prend feu. Par miracle, le conducteur s’extirpe sans séquelle du véhicule en feu, grâce à l’assistance de témoins.

Derrière cette violence routière inouïe, un homme au passé trouble : Dany Vinguetama. L’enquête débouchera sur sa mise en examen pour meurtre et tentative de meurtre. Pour sa jeune compagne de l’époque, l’homme avait voulu la tuer en fonçant dans les véhicules venant en sens inverse, car elle aurait refusé sa demande en mariage. Ce qui expliquera son geste insensé. Le procès confirmera cette thèse de l’an dernier.

Pour les familles des victimes, la sanction ne sera pas à la hauteur des peines qu’il leur aura infligées. L’accusé sera condamné à 10 ans de réclusion criminelle. La défense avait habilement plaidé l’accident réfutant la thèse criminelle en arguant qu’il était sous l’emprise de l’alcool et du cannabis. Pour son avocat, il aurait perdu le contrôle de son véhicule. Ce nouveau procès qui s’ouvre ouvrira à nouveau les plaies qui restent béantes. Dany Vinguetama avait déjà écopé de 10 ans de réclusion criminelle. Dans ce nouveau procès, il risque jusqu’à 30 ans.