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Consommation : “Le prix de la tomate ne sera plus jamais d’1€ à La Réunion”

Des prix exorbitants qui fragilisent les plats réunionnais

C’est un fait, les prix des fruits et légumes flambent à La Réunion, rendant difficile la préparation de plats typiques comme le cary, qui nécessitent des ingrédients comme la tomate et l’oignon. Un sujet qui a été abordé par Frédéric Vienne, président de la chambre d’agriculture, sur le plateau du 6/8 ANSANM ce jeudi 18 avril.

La tomate : un prix qui ne reviendra jamais en arrière

Concernant la tomate, Frédéric Vienne est clair : “le prix de la tomate ne sera plus jamais au alentour d’1€”. La raison ? Une explosion des coûts de production, qui impactent également d’autres corps de métiers.

L’oignon : victime de la spéculation

Même constat pour l’oignon, dont le prix au kilo a atteint des sommets, jusqu’à 10 euros. Un prix que Frédéric Vienne juge “injustifié”. Selon lui, il n’y a aucune raison valable pour une telle augmentation, d’autant plus que le prix payé aux producteurs n’a pas bougé. Il pointe du doigt la spéculation des intermédiaires locaux comme étant la responsable de cette flambée des prix.

Dépendance à l’importation : un risque pour la sécurité alimentaire

A La Réunion, la situation est d’autant plus préoccupante que l’île est fortement dépendante de l’importation pour ses fruits et légumes. On y consomme près de 8 000 tonnes d’oignons par an, mais n’en produit qu’un dixième. Le reste provient d’Inde, du Pakistan et de Madagascar.

“Si la Chine ou l’Australie cessent d’exporter, on aura la même problématique avec la carotte, la pomme de terre ou l’ail”, avertit Frédéric Vienne. Une situation qui fragilise la sécurité alimentaire de l’île et met en lumière la nécessité de développer une production locale plus importante et plus résiliente.

Quelles solutions pour des prix plus abordables ?

Face à cette situation, plusieurs pistes de solutions sont évoquées. Parmi elles, la mise en place d’un Bouclier Qualité Prix (BQP) pour les fruits et légumes péi, comme cela a déjà été fait pour la viande.

Frédéric Vienne appelle également à une plus grande transparence des prix et à une meilleure régulation du marché. Il encourage également les consommateurs à se tourner vers les produits locaux, en saison, afin de soutenir les agriculteurs réunionnais et de limiter leur dépendance à l’importation.

La question des prix des fruits et légumes à La Réunion est complexe et ne trouve pas de solution facile. Néanmoins, il est important de prendre conscience des enjeux et de mettre en place des actions concrètes pour garantir l’accès à une alimentation saine et abordable pour tous les Réunionnais.

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