Le paludisme fait son retour à La Réunion

Santé publique France a signalé une hausse importante des cas de paludisme importés à La Réunion. Au 17 avril 2024, 22 cas ont été recensés depuis le début de l’année, contre 11 à la même période en 2023. Cette augmentation est principalement due à l’épidémie qui sévit actuellement aux Comores, d’où proviennent 64% des cas réunionnais.

Parmi les personnes touchées, on retrouve majoritairement des hommes (bien que le ratio homme/femme soit en baisse depuis 2023) d’un âge moyen d’environ 40 ans. Dans la plupart des cas, l’espèce responsable est le Plasmodium falciparum, la forme la plus grave du paludisme. Heureusement, aucun cas grave n’a été signalé pour le moment et la proportion de patients hospitalisés est en diminution par rapport à 2022.

Malheureusement, 7 des patients atteints n’avaient pas pris de chimioprophylaxie avant leur voyage, malgré la connaissance du risque paludisme. Il est important de rappeler que cette prévention médicamenteuse est essentielle pour se protéger contre la maladie lors d’un séjour dans une zone à risque.

La leptospirose toujours d’actualité

L’épidémie de leptospirose débutée en février dernier se poursuit à La Réunion. Entre le 11 et le 17 avril 2024, 16 nouveaux cas ont été confirmés.

Rappelons que la leptospirose est une maladie grave transmise par contact avec l’urine d’animaux infectés, principalement dans les eaux douces stagnantes. Les symptômes, qui peuvent apparaître entre 2 et 20 jours après la contamination, incluent fièvre, maux de tête, douleurs musculaires et parfois des troubles rénaux ou hépatiques.

En cas de symptômes évocateurs, il est essentiel de consulter un médecin rapidement.

Pour se protéger du paludisme et de la leptospirose :

• Avant un voyage à La Réunion, consultez votre médecin pour connaître les risques et les mesures de prévention à prendre.
• Respectez les consignes de sécurité :
  • Portez des vêtements longs et couvrants.
  • Appliquez un répulsif anti-moustiques sur les parties exposées du corps.
  • Évitez les eaux douces stagnantes.
• En cas de fièvre ou d’autres symptômes dans les semaines suivant votre retour de voyage, consultez un médecin en lui signalant votre voyage.

Ensemble, nous pouvons limiter la transmission de ces maladies !