Un an après la levée des restrictions sanitaires, les étudiants français paient encore le lourd tribut de la crise du Covid-19. Une étude alarmante, menée par l’université de Bordeaux et révélée par France Inter et Marianne, dresse un constat accablant : 41% des jeunes de 16 à 24 ans présentent des symptômes dépressifs en 2023, contre 26% avant la pandémie.
Un mal-être multifactoriel
L’étude met en lumière les causes profondes de ce mal-être croissant. Parmi les facteurs évoqués par les étudiants interrogés, on retrouve :
- Les difficultés économiques: l’inflation, la précarité et le chômage pèsent lourdement sur les épaules des jeunes, qui s’inquiètent pour leur avenir.
- Le stress des études: la pression scolaire, la charge de travail et l’hyper-compétitivité des études supérieures génèrent un sentiment d’anxiété et d’épuisement chez les étudiants.
- Le dérèglement climatique: l’urgence écologique et l’incertitude face à l’avenir de la planète nourrissent un sentiment de peur et d’impuissance chez la jeune génération.
Un appel à l’action
Face à ce constat alarmant, il est urgent de prendre des mesures concrètes pour améliorer la santé mentale des jeunes. L’étude appelle à :
- Renforcer les moyens alloués à la santé mentale: investir dans la psychiatrie publique, multiplier les places disponibles en psychologie et en psychothérapie, et sensibiliser les jeunes à l’importance de prendre soin de leur santé mentale.
- Lutter contre les inégalités sociales: mettre en place des politiques de soutien aux jeunes les plus fragilisés, notamment ceux issus de milieux défavorisés.
- Promouvoir un environnement scolaire plus serein: réduire la pression scolaire, favoriser le bien-être des élèves et développer des programmes d’éducation à la santé mentale.
La santé mentale des jeunes est un enjeu majeur de société. Il est de notre responsabilité collective de leur offrir le soutien et les ressources dont ils ont besoin pour surmonter les épreuves et construire un avenir serein.
Sources :