Dans l’affaire du Foyer de Terre rouge, ils encourent 3 ans d’inéligibilité et 6 mois de prison assorti de 30 000 euros d’amendes. Une épée de Damoclès plane sur la présidente du conseil départemental, Nassimah Dindar, tout comme pour Jean-Jacques Vlody. C’est ce que l’avocat général a requis lors de sa réquisitoire.
Le tribunal a également requis quatre mois de prison avec sursis, 20 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité contre Bachil Valy et quatre mois, 10 000 euros d’amende et de trois ans d’inéligibilité contre Raymond Soucramanien, ancien membre du cabinet de Nassimah Dindar.
Même si ce sont des peines maximales, les politiciens pourraient encore s’en tirer à bon compte. Mais est-ce que le fait de porter devant la justice ce genre de comportement aurait-il un effet dissuasif sur la classe politique? Pas sûr, car le clientélisme est un véritable fond de commerce pour les politiciens.
Plus que le clientélisme, c’est le système des « emplois politiques » qui est menacé par ce procès qui risque d’être retentissant. Ce genre de rétribution aux fidèles ou aux militants nourri le fond de commerce des candidats ou des politiques. A La Réunion, la classe politique n’a pas peur d’user de cette technique.
Le temps du procès les élus seront discrets dans ce sens, mais cela recommencera de plus belle tant qu’il n’y a pas une volonté réelle de la part des pouvoirs publics de mettre fin à ces pratiques honteuses et tant que les couperets ne tombent pas pour les Nassimah Dindar ou les Jean-Jacques Vlody. La justice devrait trancher…