Le monde fait face à une inflation foudroyante. Les chiffres s’élèvent même à 4,8 % d’augmentation de prix en avril, au niveau national. Ce phénomène inédit risque de durer un temps. Les causes en sont plusieurs et les effets domino sont de plus en plus catastrophiques. Sur ce, le trouble de la consommation des ménages réunionnais peut faire valoir d’exemple. En effet, la situation d’équilibre de l’offre et de la demande tant appréhendée pour régler la situation rencontre un sérieux problème. La crise sanitaire liée au Covid-19 et la guerre de l’Ukraine s’avèrent être les principales sources de l’affolement des pouvoirs d’achat de chacun.
La situation la plus probable demeure la crise alimentaire. Par le fait du blocage d’approvisionnement mondial généré par le trouble du Covid en Chine, la chaîne logistique mondiale est ainsi retardée. Ce qui est de même pour le fret maritime de la Réunion. De plus, la guerre de l’Ukraine pimente encore ce blocage de supply. Ce conflit a de fortes répercussions sur divers secteurs comme l’énergie et la production agricole. Le plus éminent s’avère, selon les manifestations faites sur les réseaux sociaux, le manque d’huile de cuisson dans les rayons supermarché. Ce produit, notamment indispensable à la consommation, est alors devenu rare. On craint ainsi, une crise alimentaire mondiale étant donné la raréfaction de l’offre mondiale.
D’ailleurs, l’inflation à la Réunion s’accompagnera naturellement du problème des inégalités sociales. Le pouvoir d’achat souffre d’une baisse de 2,1 %, en ce moment pour les plus pauvres et de 0,7 % seulement pour les plus riches. Logiquement, cette situation provoquera une colère sociale. Juste après l’élection présidentielle, une solution a été imposée pour bien rythmer pouvoir d’achat et inflation. C’est le cas de la révision du salaire minimum par une hausse de 50 euros, qui est effective depuis le 1er mai 2022. Cependant, ce rempart contre l’inflation constitue éventuellement un débat comme quoi il n’est pas assez suffisant.
Ces deux crises conduisent également à une hausse de coût de la production. Le mode de fonctionnement de la politique financière devient alors difficile à manier. La responsabilité à payer devient de plus en plus coûteuse qu’avant. À cet effet, le recours aux productions moins chères de la Chine n’est dorénavant plus d’actualité. Cette forte inflation pourra, dans ce cas, perturber les investissements dans l’île de la Réunion. Le potentiel de croissance risque ainsi d’être réduit.