Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont confrontés face à face pour évoquer leurs programmes pour la France si l’un.e de lui/elle est élu.e Président.e de la République dimanche 24 avril où se tiendra le second tour de l’élection présidentielle.

Lors de ce débat organisé par TF1 et France 2, les deux candidats n’ont pas évoqué leurs programmes pour les outremers alors qu’ils ont été profondément touchés par des problématiques telles que la précarité, le chômage à La Réunion, l’insécurité et l’immigration clandestine à Mayotte, et en Guyane, la défaillance du système de santé aux Antilles… Du pouvoir d’achat aux institutions, en passant par l’éducation, la laïcité et l’environnement, les deux prétendants à la présidence de la République n’ont pas une seule fois parlé des Ultramarins.

Nou lé pas plus nou lé pas moin

La Réunion à été marquée par des mobilisations de protestations contre la politique sanitaire du Gouvernement notamment pendant la période de crise sanitaire liée au Covid-19 où plusieurs mobilisations anti-pass et vaccins se sont déroulés avec notamment une partie du personnel soignant suspendu, mais également des sapeurs-pompiers. Pour autant, aucun candidat n’a évoqué cce problématique alors que les soignants sont en manque à La Réunion (Dentiste, Orthophonistes…) comme ailleurs. Marine Le Pen a critiqué le bilan du Président- président-candidat évoquant le sort des soignants suspendus après l’entrée en vigueur de la loi sur l’obligation vaccinale. Celle-ci a promis de restaurer leurs emplois et leurs salaires dont ils ont été privés.

Autre thématique abordée est la laïcité

La Réunion est connue pour son vivre ensemble entre plusieurs communautés de différentes religions. Les deux candidats ont été questionnés sur l’interdiction, ou non, du port du voile dans l’espace public. Une question qui concerne La Réunion et Mayotte où 95% de la population est de confession musulmane. La candidate du Rassemblement National a assuré vouloir ne pas mener une guerre contre la religion musulmane, mais contre “l’islamisme” tout en ne précisant pas si celui-ci s’appliquerait en outre-mer. Elle avait été interrogé avant par outre-mer la 1re sur le cas de Mayotte où elle était en tête dans 15 communes sur 17 “Je pense qu’il y a des vraies spécificités pour l’outre-mer et qu’il faut les respecter” en rajoutant que “Tous les Français sont des frères, les Mahorais sont donc nos frères. J’aurais auprès de moi les musulmans de Mayotte”. Du côté du président sortant, Emmanuel Macron a fustigé la stigmatisation envers les musulmans qu’une telle loi impliquerait. Pour lui, le port de signe religieux doit seulement être interdit dans les institutions de l’état et non dans l’espace public. Dans son propos de conclusion, Emmanuel Macron a regretté l’absence de débats plus approfondis sur les territoires d’outre-mer français.

L’abstention à La Réunion a battu un nouveau record, serait-il plus fort lors de ce second tour ? Élément de réponse prochainement.