En vivant à la Réunion, nous avons hérité de la culture française additionnée d’apports de chaque vague d’émigration provenant des quatre coins de l’océan Indien. En 2016, être insulaire a sa part de frustration. Internet apparaît comme une lucarne par laquelle, l’on regarde le monde. En tant qu’îlien, l’on a le sentiment que nous restons derrière la porte. La consommation est comme un chant de sirène qui nous attire inexorablement.
Le territoire de La Réunion est petit. Les lieux culturels sont rares et internet apparaît pour la jeunesse comme une oasis à la fois de savoir et surtout de divertissement. D’où les dérives qui font craindre de plus en plus une génération, à la fois accro et dépendante d’un média qui déconnecte du réel et qui permet de faire le pont avec les autres continents. Pour rappel, les Fournisseurs d’accès à Internet ont lancé dans l’île la guerre de la fibre. Un moyen de fluidifier les échanges aussi bien internes qu’externes mais qui risquent inexorablement de couper l’individu au reste du monde.