Une énième grève auprès d’une mairie réunionnaise. Les employés municipaux de Saint-Paul ont dénoncé une dégradation des conditions de travail et le recours aux embauches politiques. Suite à ce constat, un appel à la grève des agents communaux de Saint-Paul a été lancé lundi 29 février.
Ce, à l’initiative de ce mouvement, la Confédération générale du travail de La Réunion (CGTR), Force Ouvrière (FO) et le Syndicat autonome de la fonction publique territoriale (SAFPTR). Les agents de la mairie de Saint-Paul, le Centre communal d’action sociale (CCAS) et la Caisse des écoles ont été concernés par ce mouvement et a dû être suspendu après une faible mobilisation mardi matin devant la mairie et un défilé dans la ville.
En filigrane, et au cœur de ces revendications, le médiatique maire Joseph Sinimalé qui a succédé au pied levé Huguette Bello. L’un des réservoirs électoraux de premier ordre étaient ces agents municipaux qui ont, de près ou de loin, contribué à son élection. Durant la campagne, l’homme avait entre autres promis près de 4 000 emplois et d’autres avantages mais force est de constater que les attentes sont loin d’être assouvies. En politique, un adage stipule que « les promesses n’engagent que ceux et celles qui les écoutent ».
Ce retour de boomerang électoral n’est pas une première. Durant le dernier trimestre de 2015, des demandeurs d’emplois (ou militants frustrés) avaient déjà fait pression sur l’équipe municipale. Lors de son investiture, Joseph Sinimalé avait cité Gandhi : « (…) et le bonheur, c’est quand vos actes sont en accord avec vos paroles. » A méditer…