Ces dernières années, Madagascar a décidé de rendre effective les libéralisations du transport aérien. L’ « Open Sky » est devenu effectif. Les compagnies comme Turkish Airlines ou Airlink se sont engouffrés dans cette brèche qui est bénéfique au tourisme mais qui met particulièrement à mal la compagnie nationale Air Madagascar.
Dans ce cadre concurrentiel de plus en plus âpre, la compagnie Air France a décidé de casser les prix. Ainsi, une promotion, voire solde, a été lancée : le billet Tana-Paris-Tana, pour deux personnes est facturé à 794 dollars hors taxes. En somme, la compagnie propose un billet Paris – Tana à moins de 400 dollars, si auparavant, le ticket s’achète à 1 000 euros ou plus haute saison ! Le Député-maire Thierry Robert qui a soulevé l’affaire supposés de l’entente de prix des billets d’avion pour La Réunion a dévoilé ces tarifs lors du journal télévisé d’Antenne Réunion.
Alors, peut-on rêver à des prix plus abordables pour La Réunion ? A voir le mouvement de hausse commune pratiquée par Air Austral, Air France et Corsair, cela appartient au domaine de l’utopie. La libéralisation du ciel réunionnais ne profite qu’aux compagnies aériennes. Un billet à moins de 400 euros pour la Grande île est théoriquement valable pour La Réunion, en plus de surcoûts éventuels. C’est une question de volonté surtout avec le prix des barils aussi bas. Le fuel étant l’un des postes de dépense essentiels du transport aérien. L’image relayée par les économistes est saisissante : un baril vide coûterait plus cher que le baril rempli de pétrole. Les différentes compagnies ont suivi cette tendance à l’échelle mondiale sauf à La Réunion. Les consommateurs demeurent les vaches à lait des compagnies aériennes.