Annoncée au milieu de la semaine par le préfet Jacques Billant, la mise en place d’un couvre-feu généralisé dans toute l’île a entraîné une hausse de tension dans la nuit du vendredi 26 février et du samedi 27 février dernier. Le premier week-end est marqué par des verbalisations et des affrontements dans quelques parties de l’île, un premier week-end sous tension.
1. Un affrontement à Chaudron vendredi soir
Dans la nuit du vendredi, une centaine de jeunes se sont rassemblées à Chaudron pour protester la mise en place du couvre-feu dans la ville. Faisant face à la force de l’ordre, ils ont brûlé plusieurs conteneurs de poubelle afin d’attirer l’attention de ces dernières, aussi les lançant des projectiles. Un « guet-apens » muni d’une arme était même surpris en train d’attendre les policiers. De leur côté, les forces de l’ordre ont répondu à ces incitations par des tirs de grenades lacrymogène. Les affrontements ont duré quelques heures et se sont terminés vers 01h30 du matin.
2.Une manifestation au Port et à Saint André samedi soir
Après l’affrontement qui s’est tenu à Chaudron vendredi soir, dans la nuit du samedi à dimanche, des groupes d’une cinquantaine de jeunes se sont aussi manifestés au Port et à Saint André refusant le couvre-feu sanitaire. Ils voulaient braver le couvre-feu tout en défiant les forces de l’ordre. Ces jeunes ont mis feu à des poubelles et à une tractopelle. Des renforts ont été envoyés sur le lieu afin d’éviter une aggravation de situation.
3.Des contrôles et des amendes dressés à Saint-Gilles
Dans la région de la côte Ouest de l’île, à Saint Gilles, plusieurs contrôles ont été effectués par la gendarmerie nationale et par la police municipale. Plus d’une dizaine d’amendes et de contraventions ont été dressées dans la nuit du samedi à dimanche aux alentours de 22h 30. Une patrouille mobile était aussi présente pour renforcer les contrôles.
La pénalité pour la contravention de 135 Euros est déjà mise en vigueur et pourra augmenter selon la majoration.
Suite à ces incidents, les syndicats de police, chargés de maintenir l’ordre dans toute l’île, demandent des renforts et dénoncent cette situation.