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Dérive de la société : quand les enfants-rois prennent le pouvoir à La Réunion

Une fillette de 12 ans qui fait une tentative de suicide. Une autre qui agresse à coups de couteau son amie à cause d’un simple post sur FB. Dans un système où la liberté est reine – et les enfants deviennent des rois – ces dérives sont malheureusement courantes et sont appelées à se multiplier sans des mesures correctives adéquates.

 

La pénalisation des fessées, ou globalement des châtiments corporels dans les pays membres de l’UE a contribué à faire germer une génération d’ « impunis » qui ne connaissent pas de limites et qui calquent ce que font les adultes. La France tient bon même si au regard du Comité européen des droits sociaux (CEDS) elle enfreint la loi. Néanmoins, l’arsenal législatif contient « des dispositions nécessaires permettant d’interdire et de sanctionner » les violences envers les enfants. En pratique, les juges condamnent les châtiments corporels « à condition qu’ils atteignent un seuil de gravité ». Le droit français autorise un « droit de correction » des enfants au sein des familles, alors même que les punitions corporelles sont interdites à l’école et dans l’armée.

 

L’interdiction des châtiments corporels, pour laquelle un pays comme la Suède a été pionnier a, peu à peu, dérivé en interdiction de toute forme de correction dans la société occidentale. La société réunionnaise n’a pas échappé à cette spirale infernale. La culture du dialogue a été poussée à son paroxysme et l’enfant devient régent.

 

L’avènement de la technologie, comme les réseaux sociaux, contribue à façonner positivement ou négativement les enfants. Les parents ont souvent les pires difficultés à encadrer leurs enfants dans ce sens. Le vent de la technologie a plongé le monde de l’éducation dans un tourbillon qui est souvent le point de départ à des dérives : l’exemple malheureux de l’adolescente qui a asséné un coup de poignard à son amie pour une « simple » publication sur Facebook est édifiante.

 

Dans ce cyclone infernal, les enseignants qui ont du mal à englober leur rôle comme facilitateur sont désespérément en attente, tandis que les enseignants plus courageux sont freinés par l’importance croissante des législations protégeant l’enfant-roi. Au milieu de ces dérives, il y a encore de l’espoir, la lumière vient des éducateurs et des initiatives qui promeuvent de nouveaux modèles éducatifs novateurs. Mais la solution intrinsèque vient, prioritairement, du foyer puis de la société. Comme l’adage le souligne, « il faut un village pour élever un enfant ».

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